Dans l’incertitude liée à la guerre, la Banque d’Israël maintient son taux d’intérêt à 4,5 %
En janvier, la Banque d'Israël avait - une première en près de quatre ans - réduit de 25 points le taux d'intérêt de base, le ramenant de 4,75 % à 4,5 %, avec pour objectif de soutenir les ménages et les entreprises
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.
La Banque d’Israël a choisi de laisser inchangés les coûts des emprunts pour la cinquième fois d’affilée, évoquant l’incertitude géopolitique et fiscale accrue dans un contexte de guerre en cours opposant l’État juif au groupe terroriste du Hamas, un conflit qui fait rage depuis plus de dix mois.
« Depuis le début de la guerre et ces derniers mois en particulier, l’incertitude géopolitique et ses implications économiques se sont accrues », a commenté la Banque centrale dans un communiqué. « L’incertitude qui entoure le budget de l’État pour l’année 2025 et la mise en œuvre des ajustements nécessaires pour réduire le déficit de manière continue contribuent à une augmentation de la prime de risque, ce qui est susceptible de peser sur le retour de l’inflation vers sa cible. »
La Banque centrale a ainsi décidé de maintenir les taux d’intérêt à 4,5 %, conformément aux prévisions de la majorité des économistes. Avant cette prise de décision, les économistes étaient plutôt divisés – non sur la question de savoir si les décisionnaires politiques allaient modifier le niveau des taux d’intérêt mais sur le moment qui serait choisi pour le faire, certains s’attendant à une réduction des taux à la fin de l’année (s’il devait y en avoir une), compte-tenu de l’incertitude concernant l’envergure du conflit et le risque d’escalade des combats, avec la menace d’une guerre ouverte avec le Hezbollah et l’Iran.
Aux États-Unis, en revanche, de multiples baisses des taux d’intérêt devraient avoir lieu d’ici la fin de l’année, selon les analystes, et la Banque centrale européenne devrait, elle aussi, abaisser davantage les coûts de l’emprunt.
En janvier, la Banque d’Israël avait – une première en près de quatre ans – réduit de 25 points le taux d’intérêt de base, le ramenant de 4,75 % à 4,5 %, avec pour objectif de soutenir les ménages et les entreprises, alors que l’économie était mise à mal par la guerre avec le Hamas et que le contexte d’inflation se relâchait. Depuis, l’inflation a suivi une tendance à la hausse. En juillet, le taux d’inflation annuel d’Israël a dépassé la fourchette-cible de 1 à 3 %, atteignant 3,2 % – contre 2,9 % le mois précédent.