Darmanin demande un renforcement de la sécurité devant les lieux de culte juifs
Le ministre exige "une présence statique aux heures d'arrivée et de départ des fidèles" et une "analyse régulière de la menace" pendant les offices de Shavouot
Un renforcement de la sécurité des lieux de culte et écoles de la communauté juive a été demandé mercredi soir par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en raison du conflit entre Israël et le Hamas et à l’approche de la fête juive de Shavouot.
« Le conflit au Proche-Orient et ses répercussions régionales maintiennent le risque terroriste pesant sur la France à un niveau élevé. Aussi, je vous demande de renforcer sans délai les mesures de sécurité dédiées aux lieux de culte et aux écoles de la communauté juive, particulièrement menacés », écrit le ministre dans un télégramme aux préfets.
Il leur demande de prévoir une présence « visible » des forces de l’ordre aux abords de ces lieux, notamment lors des offices religieux, et leur recommande de dispenser des consignes de vigilance : limiter le nombre des accès, contrôle visuel des personnes entrant dans les lieux, attention particulière aux véhicules stationnés à proximité.
Des militaires de la force Sentinelle seront « dès que possible » intégrés aux dispositifs. Chavouot, commémorant le don de la Torah à Moïse sur le mont Sinaï, s’étend du mardi 11 juin au soir au jeudi 13 juin au soir, rappelle M. Darmanin, qui exige « une présence statique aux heures d’arrivée et de départ des fidèles » et une « analyse régulière de la menace ».
M. Darmanin avait déjà demandé mi-avril aux préfets de renforcer la sécurité devant les lieux de culte juifs ainsi que devant les écoles confessionnelles en prévision de Pessah, la Pâque juive.
Des consignes renouvelées vendredi 17 mai quand la synagogue de Rouen a été victime d’un incendie volontaire qui a causé d’importants dégâts. Le pyromane, un homme de 24 ans, de nationalité algérienne, sans antécédent judiciaire mais en situation irrégulière, a été abattu par la police.
Les actes antisémites ont flambé en France au premier trimestre 2024, selon des chiffres du gouvernement, qui a fait état de « 366 faits antisémites » recensés entre janvier et mars, en hausse de 300 % rapport aux trois premiers mois de l’année 2023.