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David Cameron au Liban pour « rétablir le calme » à la frontière avec Israël

Le ministre britannique des Affaires étrangères s'est entretenu avec le Premier ministre Mikati des "moyens de rétablir le calme dans le sud-Liban, et de solutions politiques et diplomatiques"

Le Premier ministre libanais Najib Mikati, à droite, et le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron lors d'une réunion au Palais du gouvernement, à Beyrouth, le 1er février 2024. (Crédit : Joseph Eïd/AFP)
Le Premier ministre libanais Najib Mikati, à droite, et le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron lors d'une réunion au Palais du gouvernement, à Beyrouth, le 1er février 2024. (Crédit : Joseph Eïd/AFP)

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a discuté jeudi à Beyrouth des « moyens de rétablir le calme » à la frontière israélo-libanaise, a indiqué le bureau du Premier ministre libanais, Najib Mikati.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre, le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah échange quotidiennement des tirs avec Israël à la frontière, pour soutenir son allié palestinien dans la bande de Gaza.

Des responsables occidentaux se succèdent à Beyrouth pour tenter de désamorcer la tension et éviter un embrasement régional.

Lundi, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a annoncé que des troupes de l’armée israélienne allaient « entrer en action très bientôt » à la frontière avec le Liban.

Cameron, qui effectue sa quatrième visite dans la région depuis sa nomination en novembre, s’est entretenu avec le Premier ministre libanais des « moyens de rétablir le calme dans le sud du Liban, ainsi que les solutions politiques et diplomatiques nécessaires », selon le bureau de Mikati.

« Le Liban soutient la mise en œuvre des résolutions internationales à la lettre, notamment la résolution 1701, et la poursuite de la coopération entre l’armée et la Force intérimaire des Nations unies au Liban [FINUL] », a assuré Mikati lors de l’entretien.

Cameron s’est également entretenu avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri, et le chef de l’armée, le général Joseph Aoun.

Le président du Parlement libanais, Nabih Berri (à droite), aux côtés du ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, lors de leur réunion à Beyrouth, le 1er février 2024. (Crédit : AFP)

« Un risque » de plus en plus grand 

Plusieurs pays occidentaux, dont la Grande-Bretagne, tentent de trouver une solution opérationnelle pour un arrêt des violences frontalières, notamment au travers d’une « application intégrale de la résolution 1701 et en donnant une impulsion au rôle de la FINUL », a indiqué à l’AFP une source diplomatique occidentale.

La résolution 1701 de l’ONU, qui a mis fin à la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que le gouvernement libanais étende son autorité sur tout le territoire national, et le désarmement du Hezbollah, bien implanté dans le sud, entre la frontière et le fleuve Litani.

Même si depuis 2006, le Hezbollah n’a aucune présence militaire visible à la frontière sud conformément à la résolution, ses terroristes lancent des attaques contre Israël depuis la zone frontalière où il dispose d’un réseau de tunnels et de tranchées, selon des experts.

La source diplomatique a également évoqué « un risque de plus en plus grand d’escalade de la part d’Israël, pour des considérations de politique intérieure, alors que le Hezbollah ne veut pas de guerre de son côté ».

Un haut responsable du groupe terroriste chiite libanais, Nabil Kaouk, a affirmé mercredi que le Hezbollah avait « intensifié ses opérations qualitatives en réponse à l’escalade israélienne », selon l’agence de presse officielle libanaise (ANI).

La position du Hezbollah est qu’il tirera des roquettes sur Israël jusqu’à ce qu’il y ait un cessez-le-feu total à Gaza. Israël a déclaré qu’il poursuivrait son opération à Gaza jusqu’à ce qu’il mette fin à la domination du Hamas sur le territoire et ramène les 132 Israéliens qui y sont encore détenus, sur les quelque 240 qui ont été pris en otage le 7 octobre.

Un soldat israélien portant un patch sur l’arrière de sa veste militaire montrant le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, comme une cible devant un obusier d’artillerie en Haute-Galilée, dans le nord d’Israël, le 4 janvier 2024. (Crédit : Jalaa Marey/AFP)

2 000 projectiles terroristes dans le nord depuis le 7 octobre

Les dirigeants politiques et militaires du pays ont déclaré à de multiples reprises que le Hezbollah devra retirer ses effectifs de la zone frontalière au nord du fleuve Litani, comme l’exige la résolution 1701 de l’ONU de 2006, et que cela se fera soit par la voie diplomatique, soit par la force.

Les chiffres communiqués par Tsahal au 100e jour de la guerre montrent qu’au cours des mois écoulés depuis le 7 octobre, plus de 2 000 projectiles ont été lancés par le Hezbollah et des groupes terroristes palestiniens le long de la frontière libanaise.

Six civils ont été tués du côté israélien, dont une septuagénaire et son fils, décédés cette semaine lorsqu’un missile antichar a frappé leur maison à Kfar Yuval. En plus des morts civiles, neuf soldats et réservistes de Tsahal ont également été tués.

Le Hezbollah a été beaucoup plus durement touché : 162 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 20 autres membres de groupes terroristes distincts, un soldat libanais et au moins 19 civils, dont trois journalistes, ont été tués.

Des personnalités internationales, dont l’envoyé spécial américain Amos Hochstein et le secrétaire d’État américain Antony Blinken, ont été dépêchées dans la région ces dernières semaines pour tenter d’apaiser les vives tensions le long de la frontière israélo-libanaise, mais visiblement en vain, Israël affirmant qu’il n’acceptera pas la subsistance d’une menace manifeste et actuelle pour les habitants du nord du pays.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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