David Friedman : Biden entrave l’effort de guerre israélien
L'ancien ambassadeur a déclaré qu'il y avait eu des attaques du Hamas alors qu'il était encore ambassadeur et qu'à "aucun moment, les États-Unis n'ont passé les menottes à Israël ou limité sa capacité à riposter"
David Friedman, qui était ambassadeur en Israël sous l’ancien président américain Donald Trump, a déclaré dimanche devant les caméras de la Douzième chaîne que le président Biden entravait l’effort de guerre et que l’accusation lancée le mois dernier par le président, qui avait dénoncé des « bombardements indiscriminés » de l’armée israélienne à Gaza, était un mensonge.
Friedman qui, le 12 octobre, avait fait part sur X, anciennement Twitter, de sa reconnaissance pour « le soutien moral, tactique, diplomatique et militaire » apporté par l’administration Biden à Israël, a dit avoir dorénavant des sentiments différents et s’inquiéter en permanence de « ce que la détermination du président n’en vienne à s’évanouir ».
La guerre a éclaté le 7 octobre avec l’assaut sauvage du groupe terroriste palestinien du Hamas contre Israël, au cours duquel il a tué près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils. Il a également enlevé 253 personnes qui ont été emmenées en otage dans la bande de Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif est d’éliminer le Hamas et de libérer les otages.
Friedman a déclaré que Biden « a tenu des propos inappropriés. Il a évoqué ‘les bombardements indiscriminés‘ auxquels Israël se serait livré, ce qui est un mensonge pur et simple… Il parle continuellement de l’imposition d’une solution à deux États ce qui, je le pense, sonne particulièrement faux en ce moment. Je pense que dans un certaine mesure, il entrave l’effort de guerre par son désir d’obliger Israël à s’engager dans, ce que je pense, ce qu’il qualifie de ‘combats de basse intensité’. Pourquoi des gens, sur le terrain, feraient exploser un immeuble vide alors qu’un avion pourrait le faire ? Je ne le sais pas. Je ne suis très certainement pas en position de blâmer les uns ou les autres. Mais c’est le genre de message que l’Amérique transmet à Israël ».
Friedman faisait référence à un incident survenu la semaine dernière, au cours duquel 21 soldats de Tsahal ont été tués lorsqu’ils ont été attaqués par des terroristes du Hamas au moment où ils procédaient à la destruction de bâtiments situés à quelques centaines de mètres à l’intérieur de la bande de Gaza.
Alors qu’il lui était demandé ce que Trump voulait dire lorsqu’il avait affirmé que le 7 octobre ne se serait jamais produit s’il avait été lui-même à la Maison Blanche, Friedman a déclaré que « toutes ces activités mauvaises ont pour origine l’Iran, qui est actuellement en position de force. Si nous étions encore au pouvoir, je pense que l’Iran serait encore affaiblie ».
Il a ajouté qu’il y avait eu des attaques du Hamas alors qu’il était encore ambassadeur et que « à aucun moment, les États-Unis n’ont passé les menottes à Israël ou limité sa capacité à riposter ».
Friedman, qui était en Israël le 7 octobre, a indiqué que l’incapacité à prévenir l’assaut meurtrier a été « un échec colossal de la part des militaires, des politiques et des renseignements israéliens, tous ensemble. Cela a été une réelle erreur et je prie pour que cela ne se répète jamais, que ces erreurs soient corrigées. Et je suppose que ce sera le cas. »
Reflétant la position du Premier ministre Benjamin Netanyahu, il a déclaré que l’Autorité palestinienne (AP) ne devait pas être autorisée à reprendre les rênes à Gaza, après la guerre.
« Je n’ai pas confiance dans l’Autorité palestinienne », a-t-il dit. « Elle paie des terroristes pour qu’ils tuent des Juifs. Elle est corrompue. Elle se prête à toutes sortes d’activités mauvaises. Et elle n’est pas apte à diriger Gaza ou à diriger la Cisjordanie. »
Friedman a affirmé que la normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite se serait concrétisée si Trump était encore président et qu’elle pourra encore survenir, ajoutant qu’un Etat palestinien n’était pas un prérequis. Il a fait remarquer que l’administration Trump avait négocié l’accord de normalisation des liens entre l’État juif et les Émirats arabes unis malgré des désaccords sur cette question précise.
« Un État palestinien serait un État terroriste. Et la dernière chose dont ont besoin les Saoudiens ou dont ont besoin les Émiratis, ou Israël, ou la Jordanie, c’est d’un état terroriste au beau milieu du Moyen-Orient ».
Friedman a dit « espérer et prier pour une victoire israélienne décisive, puis pour le rétablissement – physique, politique, militaire, psychologique – du peuple israélien. Nous prions pour cela tous les jours ».