Début de la construction de nouveaux logements dans un quartier juif de Jérusalem Est
1 600 appartements doivent être construits à Givat Hamatos, à l’est de la Ligne verte ; le projet était gelé en raison des tensions avec l’administration Obama
Les autorités israéliennes ont commencé dimanche soir la construction de nouveaux logements dans le quartier de Givat Hamatos, à Jérusalem Est.
La Dixième chaîne a annoncé dimanche que des engins de travaux et une activité de construction avaient été remarqués dans la zone. Aryeh King, conseiller municipal de Jérusalem, a publié dimanche sur Facebook une vidéo en hébreu montrant les engins.
Quelque 1 600 nouveaux appartements doivent être construits dans le quartier, qui est situé à l’est de la Ligne Verte et dans le sud de la capitale.
Les projets de construction ont été approuvés il y a deux ans puis suspendu en raison des tensions avec l’administration américaine d’alors, celle du président Barack Obama, critique fervent de la politique de construction israélienne à Jérusalem Est et en Cisjordanie.
בס"דלראשונה- כלים הנדסיים עלו על הקרקע בשטחי שכונת גבעת המטוס, Givat Hamatos, Israel.צעד קטן נוסף לקראת שכונה גדולה נוספת במזרח ירושלים, יום היסטורי לתנועת ההתיישבות במזרח העיר. בגבעת המטוס שבדרום ירושלים מבצעים בדיקות קרקע בשטח המיועד לשכונה יהודית בת כ1,600 יחידות דיור.כמי שגאל מספר חלקות בגבעת המטוס, ציפיתי ליום זה ולימים הבאים אחריו של קידום התכניות והקדמת המועד של עלייה לקרקע של יהודים לאזור יפהפה זה שמשקיף על כל ירושלים.בצפייה לכך שבעוד כשנתיים נראה את כלי ההנדסה מפתחים את הגבעה לקראת אכלוס בעוד כ4 שנים.
Posted by אריה קינג – Arieh King on Sunday, October 15, 2017
Depuis son arrivée au pouvoir il y a dix mois, l’administration du président américain Donald Trump s’est montrée bien plus tolérante envers les projets de construction à Jérusalem Est comme en Cisjordanie, même si le président avait expressément demandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu de se « retenir » sur ces constructions pendant que Washington tente de raviver les négociations de paix israélo-palestiniennes.
Cette année, le ministère du Logement avait présenté un important plan de construction de 25 000 nouveaux logements à Jérusalem, dont 15 000 à l’est de la Ligne verte, une zone revendiquée par les Palestiniens.
Les 1 600 logements de Givat Hamatos, une colline majoritairement vide qui, selon des détracteurs, couperaient Jérusalem Est de Bethléem, ville voisine, font partie de ces 15 000 logements. 400 autres doivent être approuvés dans le quartier.
Le ministre du Logement, Yoav Galant, « voit Givat Hamatos comme un point stratégique et crucial pour la sécurité de Jérusalem, et [il] compte faire avancer les mesures nécessaires pour garantir la construction dans le quartier », selon un communiqué publié par son ministère.
L’association de gauche La Paix Maintenant a fustigé les constructions de Givat Hamatos et, dans un communiqué, a affirmé que Netanyahu voulait « détruire toute chance qu’il y ait jamais la paix, ou une solution à deux états. »
Dans le cadre du projet du ministère du Logement, d’autres constructions sont attendues à Atarot, une zone industrielle proche de Ramallah où se situe un petit aéroport abandonné. Le plan y prévoit la construction de 10 000 logements pour des familles ultra-orthodoxes.
Trois milles autres logements seront construits à Ramat Shlomo, un quartier ultra-orthodoxe du nord de la ville.
En 2010, un projet de construction à Ramat Shlomo avait été annoncé pendant la visite du vice-président américain Joe Biden, déclenchant une crise diplomatique entre Jérusalem et Washington.
Le projet comprend également 1 000 logements près de Malha, 2 000 à Arnona et Ramat Rahel, et 7 000 à Ein Kerem et dans d’autres quartiers de la partie occidentale de Jérusalem.
La proposition est l’un des projets de logement les plus importants à l’est de la Ligne verte des dernières années, une période où Israël a fait face à une pression internationale importante pour cesser les constructions en Cisjordanie et à Jérusalem Est.
Israël, qui a annexé Jérusalem Est après la guerre de 1967 et considère qu’elle fait partie de sa capitale indivisible, ne considère pas que les constructions dans la capitale s’inscrivent dans l’activité d’implantation, et a déclaré qu’il se gardait le droit de construire n’importe où dans les frontières municipales.