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Décès de l’écrivain israélien Aharon Appelfeld, survivant de la Shoah

Son œuvre, consacrée en grande partie à la vie des juifs en Europe avant et pendant l'Holocauste, a été traduite en plusieurs langues

Le romancier israélien Aharon Appelfeld, décédé à l'âge de 85 ans le 4 janvier 2018 (Crédit : Yossi Zamir / Flash90)
Le romancier israélien Aharon Appelfeld, décédé à l'âge de 85 ans le 4 janvier 2018 (Crédit : Yossi Zamir / Flash90)

L’écrivain israélien Aharon Appelfeld, une des voix les plus importantes de la littérature israélienne qui avait survécu à la Shoah en Ukraine, est décédé dans la nuit à l’âge de 85 ans, ont annoncé jeudi ses proches.

Son œuvre, consacrée en grande partie à la vie des juifs en Europe avant et pendant la Shoah, a été traduite en plusieurs langues.

Né en 1932 dans un village près de Czernowitz, ville roumaine aujourd’hui en Ukraine, dans une famille juive, sa mère est assassinée par les nazis et lui est déporté avec son père dans un camp. Il s’en évade seul en 1942 et survit ensuite dans les forêts, « adopté par un gang de criminels ukrainiens ».

Recueilli ensuite par les Soviétiques, il devient « garçon de cuisine » pendant neuf mois pour l’Armée rouge, qu’il quitte en 1945. Il immigre un an plus tard en Palestine mandataire.

« Personne ne voulait des orphelins en Europe. Le seul endroit où l’on pouvait aller était la Palestine », racontait l’écrivain dans un entretien à l’AFP en 2010.

Aharon Appelfeld retrouve son père, lui aussi survivant de la barbarie nazie, en 1957 en Israël.

Son premier livre paraît en 1962 et sera suivi par plus de 40 ouvrages, romans et recueils de poèmes. Il raconte dans son autobiographie Histoire d’une vie (1999) comment il a survécu à la Shoah.

Récipiendaire de nombreux prix à travers le monde, l’écrivain avait notamment reçu le prestigieux Prix d’Israël en 1983 et le Prix Médicis étranger en 2004 pour son autobiographie.

Aharon Appelfeld refusait d’être classifié comme un écrivain de la Shoah même s’il avait donné une voix à ceux qui n’avaient pas survécu.

« Vous ne pouvez pas être un écrivain de la mort. L’écriture suppose que vous soyez vivant », avait-il confié à l’AFP.

Professeur de lettres à l’université Ben Gurion de Beer Sheva, dans le sud d’Israël, de 1979 jusqu’à sa retraite, il avait publié son dernier roman il y a quelques mois.

Ami de l’écrivain américain Philip Roth, ce dernier en avait fait un personnage de son roman « Opération Shylock ».

La ministre de la Culture Miri Regev a déploré la disparition du romancier « qui nous a laissé des histoires de vie entières qui resteront dans notre souvenir collectif et personnel ».

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