« Défiant » Netanyahu, Erekat affirme qu’Abbas souhaite le rencontrer
Un responsable israélien a répondu que le Premier ministre "a affirmé à de nombreuses occasions qu'il était prêt à rencontrer Abbas n'importe où et sans conditions préalables"

Le président de l’Autorité palestinienne (AP) est prêt à rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’importe où dans le monde, selon un haut-responsable palestinien.
« Je mets M. Netanyahu au défi [de rencontrer Abbas] officiellement. Il peut choisir n’importe quel pays, n’importe quel pays sur la terre. Moscou, Pékin, Londres, Berlin », a déclaré Saeb Erekat, secrétaire-général du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), à la chaîne allemande Deutsche Welle, la semaine dernière. « Il le rencontrera. C’est un défi, un vrai défi ».
Un autre responsable de l’OLP qui a réclamé l’anonymat a expliqué qu’Erekat voulait dire qu’Abbas désirait rencontrer Netanyahu n’importe où – à l’exclusion de Washington.
« Nous ne prendrons pas part à une rencontre parrainée par l’administration Trump », a-t-il affirmé.
Abbas et Netanyahu ont fréquemment indiqué être prêts à s’entretenir mais aucune discussion officielle n’a eu lieu depuis plusieurs années.
La dernière rencontre connue entre Abbas et Netanyahu a eu lieu lors des funérailles de l’ancien Premier ministre Shimon Peres au mois de septembre 2016. Les deux hommes avaient brièvement échangé des civilités.
La dernière fois qu’Abbas et Netanyahu se sont officiellement réunis pour des négociations remonte au mois de septembre 2010, à Jérusalem.

Interrogé sur l’éventualité que Netanyahu accepte l’offre d’Erekat, un responsable israélien, qui a également demandé à conserver l’anonymat, a répondu que le Premier ministre « a fait savoir à de nombreuses occasions qu’il est prêt à rencontrer Abbas sans conditions préalables ».
Erekat n’a mentionné aucune condition de ce type dans sa proposition.
Le dernier cycle de négociations sous l’auspice des Etats-Unis entre Israël et les Palestiniens a pris fin en 2014.
De nombreux responsables de l’administration du président américain Donald Trump ont annoncé que les Etats-Unis avaient l’intention de présenter un plan de résolution du conflit au début de l’année prochaine.
La semaine dernière, l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, a précisé qu’une proposition de paix serait soumise « au moment approprié ».
Netanyahu a dit qu’il se pencherait sur ce plan de paix à venir « avec l’esprit ouvert » tandis qu’Abbas a juré de ne pas prendre en considération ce plan présenté par les Etats-Unis.
Au cours de l’année passée, l’administration Trump a causé la fureur des Palestiniens en transférant l’ambassade américaine en Israël à Jérusalem, en coupant des centaines de millions de dollars versés en aide aux Palestiniens et en fermant la mission de l’OLP à Washington.