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Demande croissante d’objets juifs dans un salon de l’art

Les articles Judaïca suscitent l'intérêt des collectionneurs à un rassemblement culturel international aux Pays-Bas

Une Hanukkiah de voyage en or. (Crédit photo :  John Endlich Antiquairs/ JTA)
Une Hanukkiah de voyage en or. (Crédit photo : John Endlich Antiquairs/ JTA)

JTA – L’intérêt des collectionneurs pour les objets d’art à thème juif a été en hausse à la Foire européenne d’art fin (TEFAF), un événement annuel majeur au cours duquel près de 275 galeries vendent de tout, des sculptures antiques à la photographie, de l’art moderne à des peintures de Rembrandt.

La foire, souvent saluée comme « la foire mondiale par excellence pour les oeuvres d’art antérieures au 21e siècle », s’est tenue au Sud des Pays-Bas jusqu’au 22 mars.

« Il y a dix ans il n’y avait presque rien du tout, et maintenant il y a plusieurs stands proposant des objets [juifs]. Il est clair que cela n’aurait pas été le cas s’il n’y avait pas de gens pour les acheter », a constaté Eike Schmidt, conservateur au Minneapolis Institute of Arts.

Schmidt connait plusieurs jeunes collectionneurs dans le domaine, ce qui pourrait aider à expliquer l’engouement croissant pour les objets juifs ; il a été surpris d’apprendre que ceux-ci ne viennent pas seulement des États-Unis et d’Israël, mais aussi ceux d’Europe. Il se demande si la montée de l’antisémitisme dans le Vieux continent est un autre facteur explicatif.

« Les gens sont confrontés à une identité à laquelle ils n’auraient pas pensé autrement, estime-t-il. Cela pourrait jouer un rôle. »

Schmidt évoque un exemple particulièrement impressionnant d’art juif à la foire : une « hanukkiah de voyage » fabriquée autour de 1710 à Amsterdam par l’artiste non-juif Abraham Effemans. La lampe de Hanouka en or, qui a environ cinq pouces de haut, était en vente sur le stand de la galerie John Endlich Antiquairs, basée à Amsterdam.

Dick Endlich, co-directeur de la galerie, qui propose également à la vente une hanoukkiak contemporaine, une boîte à épices juive datant de 1710, et un yad (pointeur pour lire la Torah, en forme de main) de 1806, a déclaré que les objets de cérémonie de ce genre ont tendance à attirer des acheteurs qui voient en eux un lien personnel.

« Parce qu’ils ont tous été fabriqués pour des cérémonies religieuses, ce sont surtout des Juifs, ou des musées, qui se montrent intéressés. »

Par ailleurs, la galerie londonienne Stephen Ongpin Fine Art vendait une peinture de la fin du 19e siècle de Jaffa, réalisée par l’artiste Gustav Bauernfeind, l’un des premiers artistes européens à avoir passé du temps à Jérusalem, Damas et Jaffa.

L’œuvre a appartenu à un rabbin pendant 40 ans, dit Ongpin, qui a été contacté par différents collectionneurs israéliens pour ce tableau.

La galerie Alberto Di Castro de Rome, qui expose à la TEFAF depuis 20 ans, vend des articles Judaïca pour la deuxième année consécutive.

L’année dernière, la totalité du lot a été vendue, dit Di Castro. Des plateaux du seder en argent, des livres juifs reliés, une coupe du prophète Elie sont en vente sur son stand pour des prix allant de quelques milliers d’euros à 100 000 euros chacun.

Statuette d'une femme debout avec les vêtements officiels de la communauté juive de Francfort du 16ème siècle. (Crédit : Autorisation de Cohen & Cohen / JTA)
Statuette d’une femme debout avec les vêtements officiels de la communauté juive de Francfort du 16ème siècle. (Crédit : Autorisation de Cohen & Cohen / JTA)

L’objet juif le plus singulier de la foire, semble être celui que la galerie britannique Cohen and Cohen, décrit comme une rare « figure de porcelaine d’une femme avec les vêtements caractéristiques de la communauté juive de Francfort du 16e siècle ».

La pièce a été fabriquée en Chine autour de l’an 1740 et était destinée à l’exportation vers le marché néerlandais ou anglais.

Les Juifs de Francfort devaient porter certains vêtements identifiables, a expliqué Will Motley, chercheur chez Cohen and Cohen. La pièce, a-t-il ajouté, était proposée avec deux figurines annexes.

Le lot avait un prix élevé : autour de 200 000 euros.

Malgré la valeur de l’objet, la plupart des collectionneurs d’art juif ont tendance à ignorer les articles de Judaïca chinois fabriqués pour l’export, explique Michael Cohen, le directeur de la galerie.

« Ils ne sont même pas dans leur radar. Ce que j’aimerais, c’est que le Musée d’Israël à Jérusalem achète la figurine de la dame ; cela ferait comprendre aux gens qu’il y avait un lien juif très fort dans le commerce avec la Chine. »

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