Dénonçant une grève « illégale », un élu d’extrême droite demande à Levin d’amender la loi
Les commentaires d'Yitzhak Wasserlauf interviennent après que la procureure générale a demandé au tribunal du travail de se prononcer contre la grève annoncée par le président de la Histadrout
Le législateur d’extrême droite Yitzhak Wasserlauf a demandé lundi au ministre de la Justice Yariv Levin et au président de la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset, le député Simcha Rothman, d’amender la loi israélienne de 2006 sur les actions collectives afin de permettre au grand public de poursuivre la Fédération du travail, la Histadrout, pour des dommages liés à la grève nationale de ce lundi, qu’il qualifie de « grève illégale ».
Dans une lettre adressée à ses collègues de la coalition, Wasserlauf, qui est ministre du Néguev, de la Galilée et de la résilience nationale, a fait valoir que le syndicat « prévoit de mettre l’économie à l’arrêt, y compris l’aéroport Ben Gurion et le système éducatif » et qu’il s’agit d’une « grève politique criminelle, contraire à la loi, destinée à empêcher les mesures de sécurité de grande envergure promues par le gouvernement et la coalition ».
Il affirme qu’il « n’y a pas de droit de grève lorsqu’il s’agit uniquement de politique de sécurité nationale, sans aucun rapport avec les conditions d’emploi des travailleurs de la Histadrout » et que « tout en s’attendant à ce que le gouvernement agisse pour empêcher la grève illégale et retienne les salaires de ses participants, le public doit être autorisé à être indemnisé pour les nombreux dommages [causés par la grève] ».
Les commentaires de Wasserlauf interviennent après que la procureure générale a demandé au tribunal du travail de se prononcer contre la grève annoncée par le président de la Histadrout.
La requête demande à la Cour de décider que la « grève annoncée par le président de la Histadrout, concernant tous les employés de l’État, n’est pas une grève pour un conflit collectif de travail, et est, par conséquent, une grève politique ».
La requête, qui a été déposée à la suite d’une demande du ministre des Finances Bezalel Smotrich, exhorte la Cour à décider que la « grève annoncée par le président de la Histadrout, concernant tous les employés de l’État, n’est pas une grève pour un conflit de travail collectif, et qu’il s’agit par conséquent d’une grève politique ».
Opposé à la grève, Smotrich a déclaré dimanche qu’au lieu de prêter main forte à l’économie israélienne en temps de guerre, Bar-David « réalisait en fait le rêve de [Yahya] Sinwar, le chef du Hamas, et qu’au lieu de représenter les travailleurs israéliens, il choisissait de représenter les intérêts du Hamas ».