Israël en guerre - Jour 584

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Des archéologues vont fouiller Massada après 11 ans d’interruption

Une équipe de l’université de Tel Aviv étudiera les logements des rebelles juifs et les jardins d’Hérode pendant une expédition d’un mois sur le site, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO

Ilan Ben Zion est journaliste au Times of Israel. Il est titulaire d'une maîtrise en diplomatie de l'Université de Tel Aviv et d'une licence de l'Université de Toronto en études du Proche-Orient et en études juives

Vue aérienne de Massada. (Crédit : Andrew Shiva/CC BY-SAWikipedia)
Vue aérienne de Massada. (Crédit : Andrew Shiva/CC BY-SAWikipedia)

Pour la première fois en plus de dix ans, les archéologues commencent de nouvelles fouilles au sommet de Massada. Ils étudieront des zones restées intactes de la légendaire forteresse des montagnes du désert, notamment les logements des rebelles juifs qui ont rencontré la mort en l’année 74 de l’ère commune.

Une équipe de l’université de Tel Aviv, dirigée par Guy Stiebel, archéologue spécialiste de la période romaine, conduira des fouilles d’un mois sur le site, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, à partir du 5 février. Il s’agira de la première expédition de l’université sur le site, et de la première expédition depuis 2006 à Massada.

Massada est un rocher escarpé du désert de Judée qui surplombe la mer Morte. Hérode, roi de Judée du 1er siècle avant l’ère commune, célèbre pour avoir construit le complexe du mont du Temple de Jérusalem, a construit une forteresse et un palais sur la montagne.

Les réseaux d’eau sophistiqués permettant de canaliser les pluies saisonnières ont permis au fort royal d’avoir un approvisionnement plus important que Jérusalem, selon certains témoignages.

Massada, vue depuis la route. (Crédit : Shmuel Bar-Am)
Massada, vue depuis la route. (Crédit : Shmuel Bar-Am)

Pendant la révolte juive contre Rome un siècle plus tard, entre 66 et 70, les rebelles juifs se sont retranchés à Massada. Près de quatre ans après la chute de Jérusalem, une armée romaine a assiégé les derniers réfractaires.

Selon l’historien juif Joseph Flavius, la seule source historique disponible sur la bataille, les rebelles juifs se sont suicidés en masse avant que les troupes romaines ne prennent d’assaut les remparts. Les archéologues ont cependant remis en cause l’historicité de ce témoignage.

Amir Drori, premier directeur de l'Autorité israélienne des Antiquités, à droite, et Yigal Yadin, pendant des fouilles à Massada, en 1963. (Crédit : domaine public/Wikimedia Commons)
Amir Drori, premier directeur de l’Autorité israélienne des Antiquités, à droite, et Yigal Yadin, pendant des fouilles à Massada, en 1963. (Crédit : domaine public/Wikimedia Commons)

Avec l’émergence du sionisme à l’ère moderne, Massada s’est transformée en symbole national de l’indépendance juive.

Les archéologues estiment qu’une partie substantielle de matériel historique du sommet de la montagne doit encore être découvert, et que les campements de l’ancienne armée romaine entourant la forteresse ont eux aussi été très peu étudiés.

Après les premières fouilles importantes entre 1963 et 1965 sous la direction de Yigal Yadin, ancien chef d’Etat-major de l’armée israélienne et archéologue, les scientifiques n’ont pas creusé tout le site pour en laisser une partie aux futures générations.

Le climat désertique sec a permis la préservation des fresques élégantes et des restes organiques appartenant aux rebelles juifs qui se sont cachés sur la montagne.

« Voici la nouvelle génération », a déclaré au Times of Israël Stiebel, l’archéologue de l’université de Tel Aviv, pendant les derniers jours de préparation de l’expédition. Il a cependant été réticent à parler des détails des fouilles.

L’équipe de Stiebel prévoit que sa première saison à Massada entraînera la fouille de nouvelles sections des logements des rebelles juifs, ainsi que du jardin construit par Hérode.

« Notre intention est d’explorer plus en avant une mystérieuse structure souterraine qui a été détectée dans les premières photographies aériennes du site », en 1924, a déclaré Stiebel dans un communiqué. « La construction est restée jusqu’à présent inexplorée. »

La face nord de Massada, en 2009. (Crédit : Deborah Sinai/Flash90)
La face nord de Massada, en 2009. (Crédit : Deborah Sinai/Flash90)

Les impressionnantes ruines de Massada sont l’un des sites touristiques les plus visités d’Israël.

La branche culturelle des Nations unies, l’UNESCO, a classé Massada dans sa liste des sites du patrimoine de l’humanité en 2011, citant sa « beauté majestueuse » et son importance de « symbole de l’ancien royaume d’Israël et de sa destruction brutale, elle fut la dernière poche de résistance des patriotes juifs face à l’armée romaine. »

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