Israël en guerre - Jour 584

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Des artistes arabes laissent des graffiti arabes anti-‘Homeland’ dans un épisode

Qualifiant le spectacle de ‘raciste’ pour sa représentation des Musulmans, des artistes engagés par l’équipe de production ont laissé des critiques sur les murs du décor

Claire Danes dans « Homeland » (Crédit : Autorisation Showtime)
Claire Danes dans « Homeland » (Crédit : Autorisation Showtime)

Des artistes arabophones, engagés pour ajouter des graffiti en arabe sur le plateau de la série TV « Homeland », ont annoncé mercredi qu’ils avaient « piraté » l’épisode en incluant des critiques de la série dans les inscriptions.

« La série a la réputation d’être le programme le plus intolérant de la télévision pour sa représentation inexacte, indifférenciée et avec beaucoup de préjugés sur les Arabes, les Pakistanais et les Afghans, avec une représentation grossière des villes de Beyrouth, d’Islamabad, et le soi-disant monde musulman en général », ont déclaré les artistes, s’identifiant eux-mêmes comme Heba Amin, Caram Kapp et Stone, dans une lettre une explication de leurs actions.

L’épisode en question se trouve être le plus récent d’Homeland, saison 5 épisode 2, dans lequel le personnage central Carrie Matheson (interprétée par Claire Danes) est vue en train de marcher dans un camp de réfugiés syriens reconstruits dans un plateau à Berlin.

A l’insu de l’équipe de production, Carrie marche à côté de graffiti avec des messages incluant « Homeland est raciste » et « Homeland est une blague, et cela ne nous a pas fait rire ».

Le graffiti qui dit : "Il n'y a pas de Homeland"
Le graffiti qui dit : « Il n’y a pas de Homeland »

Les trois artistes ont déclaré avoir été engagés pour travailler sur le plateau « d’Homeland », qui est basé sur la série israélienne Hatufim (Prisonnier de guerre) créée par Gideon Raff, au début juin.

La compagnie de production d’Homeland « cherchait des ‘artistes arabes de rue’ pour donner de l’authenticité aux graffiti dans un plateau de tournage pour un camp de réfugiés syriens à la frontière entre le Liban et la Syrie dans la nouvelle saison ».

Les artistes étaient hésitants au départ, « étant donné la réputation de la série », mais ont rapidement pris conscience « que cela pourrait constituer un moment d’intervention pour diffuser notre propre mécontentement politique et celui de beaucoup d’autres personnes vis-à-vis de la série. C’était notre moment pour défendre notre point de vue avec un détournement du message en utilisant la série elle-même », ont écrit les artistes.

Ils ont réussi à le faire sans se faire prendre, ont-ils expliqué, parce que le personnel de production étaient trop occupé pour vérifier le contenu des graffitis.

« L’ensemble du décor devait être achevé en deux jours et prêt pour le tournage le troisième jour. Les designers du décor avaient un rythme trop frénétique pour faire attention à nous », ont-ils écrit.

« Ils étaient occupés à construire un décor hyper-réaliste qui englobait tout, des pinces à linge en plastique aux bords effilochés du rideaux en plastique en plein air. Cela faisait très Moyen-Orient et le soleil d’été et la chaleur a aidé à accentuer cette illusion. Le contenu de ce qui a été écrit sur les murs, cependant, ne les concernait pas. A leurs yeux, l’écriture arabe est simplement un visuel supplémentaire qui complète le côté horreur-fantastique du Moyen-Orient, une image d’affiche déshumanisant toute une région à des personnages sans humanité en burka noires et d’ailleurs, cette saison, et des réfugiés ».

Ce dernier épisode n’est pas un cas à part. Ce n’est pas la première fois que la série semble confuse sur les détails du Moyen-Orient.

Un épisode de la deuxième saison de la série, censé se dérouler à Beyrouth mais qui en réalité avait été filmé à Tel-Aviv, avait des scènes avec des véhicules portant des plaques d’immatriculation israéliennes jaunes, des panneaux rouges et blancs distinctifs qui désignent les zones où il est interdit de stationner, un rond-point de style israélien, un minaret et l’horloge bien connus de Jaffa.

Dans une scène sur un toit, des parties de la ligne d’horizon de Tel-Aviv, avec ses hôtels qui bordent la Méditerranée et l’emblématique gratte-ciel, Tower Shalom, peut être vu en arrière-plan.

Et dans une publicité filmée pour l’épisode, le personnage de Danes se promène à travers un marché ouvert de ‘Beyrouth’ et passe à côté d’un stand où l’on vend de deux T-shirts israéliens : un T-shirt rouge avec le logo blanc de Coca-Cola avec des grandes lettres hébraïques et l’autre un maillot jaune d’une équipe de football de Jérusalem avec le nom, Beitar Jérusalem, en hébreu et une menorah dessus.

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