Des démocrates fustigent la Maison Blanche, qui refuse de soutenir la solution à 2 états
Alors qu'une responsable a affirmé qu'appuyer la solution à 2 états serait un signe de “partialité”, les représentants David Price et Gerry Connolly qualifient le positionnement de l'administration d'“irresponsable et néfaste”
Eric Cortellessa couvre la politique américaine pour le Times of Israël
WASHINGTON — Des représentants américains démocrates ont fustigé vendredi l’administration Trump pour son refus persistant de soutenir une solution à deux états dans le cadre de son initiative de résolution du conflit israélo-palestinien, disant que ce positionnement est néfaste à la perspective de paix.
« L’administration Trump doit mettre un terme à toute équivoque dans le conflit israélo-palestinien – une solution à deux états est la seule [solution] viable et c’est la voie juste, qui permettra de parvenir à la paix et à la sécurité pour les peuples, israélien et palestinien », ont estimé les deux démocrates vendredi.
Ces propos ont été tenus après la déclaration d’une responsable américaine, mercredi, qui a affirmé que soutenir une telle issue induirait un signe de partialité de la part de Washington.
« Nous n’allons pas dire ce que devra être l’issue [des pourparlers] », a indiqué la porte-parole du département d’Etat, Heather Nauert. « Il faut que cela fonctionne pour les deux parties. C’est la meilleure manière de voir les choses tout en n’affichant aucune partialité vis-à-vis de l’un ou de l’autre, pour garantir qu’elles pourront vraiment travailler. »
Ce message a choqué le milieu politique à Washington, le soutien et la promotion d’une solution à deux états ayant été un pivot de la politique étrangère américaine. Les trois derniers présidents ont tous prôné cet objectif avec vigueur à travers tous leurs efforts de paix.
En réponse, le représentant de Caroline du Nord, David Price, et le représentant de Virginie, Gerry Connolly, ont réprimandé l’administration pour avoir brisé ce précédent.
« C’est irresponsable et néfaste pour les perspectives de paix et pour le leadership américain dans la région », ont fait savoir les deux hommes dans un communiqué. « De plus, cela nuit – et cela vient renverser – des décennies de politique étrangère américaine continue et bipartisane. »