Des députés en larmes suite à la diffusion de vidéos des atrocités du Hamas
Ces vidéos avaient été montrées à huis clos à la presse étrangère et aux diplomates accrédités en Israël. « Haïssez l'ennemi, haïssez les monstres », a dit une députée
Une compilation d’images violentes des massacres macabres du Hamas, le 7 octobre dernier, dans le Neguev occidental a été projetée mercredi aux membres de la Knesset. Cette vidéo de 43 minutes est le fruit du travail des services du porte-parole de Tsahal : elle montre des images non censurées et difficiles à regarder, dont beaucoup proviennent de caméras corporelles des terroristes eux-mêmes.
A la demande du président de la Knesset, Amir Ohana, qui en a soumis l’idée à Tsahal, les députés ont été autorisés à organiser une projection à huis clos de ces images, d’où les téléphones portables étaient proscrits afin d’empêcher tout enregistrement.
Selon des sources proches de la question, avant la projection, Ohana a expliqué avoir organisé cette séance pour que les députés israéliens « sachent à qui et à quoi ils ont affaire », et que « nous sachions tous à quel point cette guerre contre ce mal est justifiée ».
Il a ajouté que cette projection avait également vocation à lutter contre les négationnistes des atrocités commises par le Hamas le 7 octobre dernier.
Plus de 50 députés ont assisté à la projection, et certains ont fondu en larmes, comme le chef de Raam, Mansour Abbas, a rapporté Maariv.
« Au bout de cinq minutes, je suis sortie de la salle en courant : je tremblais et je pleurais », a écrit la députée Likud Galit Distel Atbaryan sur X. Elle dit avoir pris « sans y réfléchir à deux fois » le tranquillisant prescrit par le médecin de la Knesset, qui attendait dans le couloir.
« Ne vous haïssez pas les uns les autres… haïssez l’ennemi, haïssez les monstres », a-t-elle déclaré. Elle a poursuivi en appelant de ses voeux la fin des « querelles internes » et une « armée israélienne vengeresse et cruelle » pour « effacer Gaza ».
Le député Yesh Atid, Vladimir Beliak, a dit sur X qu’il ne pouvait pas évoquer ce qu’il avait vu mais qu’il n’avait qu’une chose à dire : « N’oublions jamais, ne pardonnons jamais. »
« J’ai tout regardé jusqu’au bout… Il était important de regarder les monstres dans les yeux et de voir nos morts. En repartant, je me suis dit, nous allons gagner », a écrit la députée Yesh Atid, Meirav Ben Ari.
Ces images proviennent d’enregistrements d’appels, d’images de caméras de sécurité, de caméras corporelles portées par certains terroristes du Hamas, de caméras embarquées des véhicules des victimes, des comptes de réseaux sociaux du Hamas et de leurs victimes ou encore de vidéos de téléphones portables prises par des terroristes, des victimes ou les premiers intervenants.
Le 7 octobre, les terroristes du Hamas ont violé la sécurité d’Israël lors d’un assaut coordonné sur plusieurs fronts, qui a duré la majeure partie de la journée dans les kibboutzim et communautés proches de la bande de Gaza. Plus de 1 400 civils ont été massacrés et au moins 240 personnes ont été enlevées. Le massacre a déclenché une guerre entre Israël et le Hamas.
Cette compilation d’images, dont des fragments ont été rendus publics, a été montrée mardi à des diplomates accrédités en Israël et certains de leurs collaborateurs. La semaine dernière, le film a été projeté devant quelque 200 membres de la presse étrangère en poste en Israël.
Carrie Keller-Lynn a contribué à cet article.