Des dirigeants juifs américains mettent en garde contre une réforme « radicale »
Les Fédérations juives US ont averti Netanyahu et Lapid qu'ils s'opposaient au projet de loi qui permettrait d'annuler les décisions des tribunaux à la majorité simple de 61 députés
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Les Fédérations juives d’Amérique du Nord ont exhorté mardi le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef de l’opposition Yaïr Lapid à garantir qu’une majorité de 61 sièges à la Knesset ne devrait pas être autorisée à passer outre les décisions de la Cour suprême.
« L’essence de la démocratie est à la fois la règle de la majorité et la protection des droits des minorités », a écrit l’organisation faîtière dans une lettre ouverte qui fait état de son amour profond et constant et de son soutien inconditionnel et éternel à l’État d’Israël.
« Nous reconnaissons que tout système de freins et de contrepoids sera différent de celui de nos propres pays, mais un changement aussi radical du système de gouvernance israélien aura des conséquences de grande portée en Amérique du Nord, tant au sein de la communauté juive que dans la société en général. »
La lettre a également exhorté les dirigeants à adhérer à la proposition formulée par le président israélien Isaac Herzog pour examiner et résoudre les questions relatives à la réforme du système judiciaire.
« Le président Herzog a le respect et l’admiration des Juifs du monde entier, tout comme vous deux. Quelle que soit l’issue finale de ces questions, ce processus garantira que les points de vue de toutes les parties prenantes seront pleinement pris en compte. »
Très inhabituelle, cette intervention de la JFNA a rejoint une liste croissante de groupes juifs internationaux qui ont appelé à un compromis entre le gouvernement et l’opposition sur la proposition de refonte du système judiciaire, dont les opposants préviennent qu’elle minera la démocratie israélienne et effacera l’indépendance du système judiciaire, donnant un contrôle total à la coalition au pouvoir.