Des dizaines de requins dans des eaux chaudes de la côte israélienne
Les experts ne savent pas vraiment pourquoi les requins viennent dans les eaux réchauffées par la centrale électrique de Hadera
Les autorités ont interdit lundi au public, essentiellement des plongeurs, de s’approcher des dizaines de requins qui nagent actuellement dans des eaux chaudes de la Méditerranée près d’une centrale électrique de la côte du nord d’Israël.
La centrale électrique de Hadera utilise l’eau de mer pour refroidir ses turbines et rejette ensuite cette eau réchauffée, qui attire des requins gris et des requins sombres dont certains peuvent atteindre dix mètres de long.
Cette présence sous-marine a créé la sensation chez des plongeurs israéliens à la recherche du grand frisson, motivés par l’idée de nager au milieu de ces squales et de les prendre en photo.
Mais l’Autorité israélienne de la nature et des parcs et l’Association israélienne de plongée sous-marine ont publié lundi une mise en garde pour interdire aux plongeurs de s’approcher des requins pour leur sécurité comme celle des prédateurs
Elles ont notamment expliqué que ces squales étaient des espèces protégées qui ne peuvent pas être pêchées, nourries ou harcelées.
Le nombre de requins présents dans les eaux chaudes sur la côte méditerranéenne d’Israël a augmenté de façon régulière ces dernières années alors que cette population décroit en Méditerranée, selon Ruth Yahel, une écologiste marine de l’Autorité des parcs naturels.
« Nous ne savons pas expliquer pourquoi ces requins viennent dans ces eaux chaudes », a-t-elle expliqué à l’AFP. « On sait juste qu’ils aiment ça, ils entrent dans le courant et tournent en rond comme dans une danse. Ils le font peut-être parce qu’ils s’amusent. »
D’autres théories évoquent la présence plus nombreuses de proies, moins nombreuses de parasites ou la recherche d’un lieu de reproduction.
« On a juste l’impression qu’ils sont plus nombreux qu’avant », a dit Yahel.
Aucune attaque de requins sur des êtres humains n’a été enregistrée en Israël depuis plusieurs décennies.