Des douzaines de Palestiniens visitent la souccah du maire d’Efrat lors d’un événement de réconciliation
Après un rassemblement similaire organisé l'an dernier au domicile d'Oded Revivi, 4 Palestiniens avaient été arrêtés par les forces de sécurité de l'AP et placés en détention durant plusieurs jours
![Le maire d'Efrat, Oded Revivi, parle dans sa souccah lors de la fête juive de Souccot dans l'implantation d'Efrat, le 11 octobre 2017. (Conseil de Yesha) Le maire d'Efrat, Oded Revivi, parle dans sa souccah lors de la fête juive de Souccot dans l'implantation d'Efrat, le 11 octobre 2017. (Conseil de Yesha)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2017/10/Oded-Revivi-in-His-Succah-2017-e1507745603639-640x400.jpeg)
Une année après que la tenue d’un tel événement a envoyé quatre Palestiniens dans une prison de l’Autorité palestinienne, plus de 30 Palestiniens se sont joints à des douzaines d’Israéliens qui étaient tous invités dans la souccah du maire d’Efrat et militant pro-implantations Oded Revivi.
Le groupe d’environ 100 personnes s’est rassemblé « pour fêter la coexistence », selon un communiqué de presse.
Les participants palestiniens n’ont pas été identifiés de manière à les protéger de toute réaction violente de la part des autorités de l’AP mais ils seraient, selon le communiqué, des « leaders locaux d’une demi-douzaine de villes et municipalités locales ».
C’est une tradition juive d’accueillir des amis et des associés dans la structure temporaire élaborée pendant Souccot (la fête des Tabernacles) pour célébrer le récit biblique des cabanes dressées dans le désert par les Israélites durant l’exode depuis l’Egypte.
Un groupe juif-musulman a joué de la musique pendant cet événement auquel a assisté le plus haut commandant de l’armée israélienne en Cisjordanie, le général de division Nir Aran ainsi que le grand rabbin d’Efrat Shlomo Riskin, entre autres dignitaires.
« Souccot sort de l’ordinaire. Nous devons sortir de nos maisons – alors que le temps change et que nous allons vers la mauvaise saison – et faire la fête, exposés aux éléments », a dit Revivi selon le communiqué.
« Faire la paix, comme à Souccot, ne sera possible qu’en prenant des mesures qui sortent de l’ordinaire et en utilisant des méthodes immédiates. Tout d’abord, nous devons faire la paix localement entre voisins. Et après seulement, nous pourrons célébrer la réconciliation nationale ».
Il a qualifié les participants palestiniens de « héros », en disant : « Je salue votre bravoure pour être venus ici aujourd’hui. Le fait que cet événement a lieu pour la deuxième année consécutive ne doit être considéré comme acquis après les arrestations scandaleuses de l’Autorité palestinienne l’année dernière. Nous ne pouvons pas permettre à ceux qui préfèrent la séparation à la coexistence de dominer. Nous devons continuer à briser les murs imaginaires qui nous séparent et continuer également à construire des passerelles entre nos deux communautés ».
![Le maire d'Efrat et militant pro-implantation Oded Revivi s'exprime lors d'un rassemblement israélo-palestinien dans sa Soucca d'Efrat, le 11 octobre 2017 (Crédit : Conseil de Yesha) Le maire d'Efrat et militant pro-implantation Oded Revivi s'exprime lors d'un rassemblement israélo-palestinien dans sa Soucca d'Efrat, le 11 octobre 2017 (Crédit : Conseil de Yesha)](https://static.timesofisrael.com/fr/uploads/2017/10/Oded-Revivi-Succah-2017-e15077455709871.jpeg)
L’année dernière, après un événement similaire, les images de quatre participants palestiniens avaient circulé sur les réseaux sociaux, menant les forces de l’AP à procéder à leur arrestation. Ils avaient été placés en détention et interrogés pendant quatre jours.
A l’époque, Revivi avait dénoncé cette initiative de l’AP, disant : « Il est absurde que le fait de prendre un café avec des Juifs soit considéré comme un crime par l’Autorité palestinienne. Les initiatives qui cherchent à développer la coopération et la paix entre les peuples devraient être encouragées, et non pas réprimées. Il est temps que l’Autorité palestinienne se demande si elle préfère attiser les braises du conflit au lieu de travailler à rapprocher les gens ».
Des déclarations des Palestiniens avaient évalué à l’époque que les quatre hommes avaient été interrogés sur leur rencontre avec « les assassins de bébés », une possible référence à un accident qui s’était produit six semaines auparavant lorsqu’un résident d’Efrat a renversé et tué une petite fille palestinienne de six ans. Les parents de la petite fille étaient aussi présents au rassemblement de Souccot.
JTA a contribué à cet article.