Des experts employés par l’ONU demandent que les auteurs de violences sexuelles, le 7 octobre, soient punis
L'ONU a été critiquée pour sa lente réaction face aux crimes sexuels commis lors de l'attaque sans précédent des terroristes palestiniens
Deux experts des droits de l’Homme indépendants, nommés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU mais qui ne parlent pas au nom de l’organisation des Nations unies, ont demandé lundi que les auteurs de nombreux crimes présumés, notamment des violences sexuelles, commis lors de l’attaque du 7 octobre sur le sol israélien par les terroristes palestiniens du Hamas, soient punis.
Ils ont rappelé que ces crimes constituaient de graves violations du droit international et pouvaient être « qualifiés de crimes contre l’humanité », évoquant des personnes brûlées vives à leur domicile ou dans des abris ainsi que des corps décapités, mutilés ou avec des traces d’une exécution.
« Les preuves de plus en plus nombreuses de violences sexuelles signalées sont particulièrement poignantes », ont déclaré la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture Alice Jill Edwards et le rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires Morris Tidball-Binz dans un communiqué.
Ils ont dénoncé des « allégations de torture sexuelle (notamment) des viols, viols collectifs, agressions sexuelles, mutilations et tirs sur les parties génitales ».
« Des corps de femmes ont été retrouvés avec des vêtements remontés jusqu’à la taille, des sous-vêtements enlevés ou déchirés ou tachés de sang », ont-ils ajouté.
Les Nations unies ont été critiquées pour sa lente réaction face aux viols et violences sexuelles qui auraient été commis lors de l’attaque sans précédent du 7 octobre.
Cette attaque, la plus meurtrière contre des civils sur le sol israélien depuis la fondation de l’Etat en 1948, a fait environ 1 140 morts, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir du bilan israélien.
Environ 250 personnes ont été enlevées, dont une centaine libérées en échange de prisonniers palestiniens lors d’une trêve fin novembre.
Israël a juré de détruire le Hamas après l’attaque du 7 octobre.
Début décembre, l’ambassadeur israélien auprès de l’ONU, Gilad Erdan, avait expliqué que la branche palestinienne des Frères musulmans avait « utilisé le viol et la violence sexuelle comme des armes de guerre ».
Malgré les preuves, le Hamas avait alors rejeté ces accusations, estimant qu’il s’agissait d' »allégations sans fondement » destinées, selon lui, à le « diaboliser ».