Dès février, le procès Netanyahu se tiendra à raison de 4 audiences par semaine
En raison de la guerre, les audiences étaient passées de trois à deux par semaine depuis la reprise du procès en décembre
Le procès pour corruption du Premier ministre Benjamin Netanyahu reprendra à raison de quatre audiences par semaine à partir de février, contre deux actuellement, a annoncé le tribunal lundi.
Le procureur chargé de l’affaire 4000, actuellement en cours, devrait avoir terminé la présentation de son dossier d’ici janvier. Cette affaire concerne des allégations selon lesquelles Netanyahu aurait accordé des avantages réglementaires au géant des télécommunications Bezeq, propriété de Shaul Elovitch, en échange d’une intervention éditoriale dans le média Walla, également détenu par Elovitch. Netanyahu est inculpé de corruption, de fraude et d’abus de confiance dans cette affaire.
Le tribunal passera ensuite à l’audition des témoignages dans l’affaire 1000, qui concerne les cadeaux que le Premier ministre aurait reçus de riches bienfaiteurs, et dans l’affaire 2000, où il aurait négocié une couverture médiatique favorable dans le journal Yedioth Ahronoth au détriment de ses concurrents. Dans les deux affaires, Netanyahu est inculpé de fraude et de violation de la confiance.
Jusqu’à ce que les activités du tribunal soient suspendues en raison de l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, trois audiences avaient lieu chaque semaine. Lorsque le procès a repris début décembre, le tribunal a accédé à la requête de de la défense de ne tenir des audiences que deux fois par semaine. Cette demande avait été présentée par l’avocat de Netanyahu, Amit Hadad, qui a cité le manque de disponibilité du Premier ministre pour se préparer aux témoignages de nouveaux témoins clés en raison de la guerre en cours contre le Hamas.
Netanyahu nie tout acte répréhensible et se dit victime d’une chasse aux sorcières menée par la police et le ministère public. Il a refusé de démissionner lorsque les inculpations ont été déposées, arguant qu’il était capable de comparaître en justice tout en dirigeant le pays.
Le procès a été critiqué en raison de la lenteur des procédures. Il a commencé il y a trois ans et, dans l’état actuel des choses, les procédures, y compris les éventuels appels, ne devraient pas se terminer avant 2028-2029. À la fin du mois de juin, il a été rapporté que les juges estiment difficile de prouver l’accusation de corruption contre le Premier ministre et qu’ils se sont réunis avec les procureurs de l’État et l’équipe de défense de Netanyahu pour discuter de la possibilité d’une négociation de peine.
Jeremy Sharon et Michael Bachner ont contribué à cet article.