Des frappes aériennes ciblent des zones en Syrie où se trouvent des forces pro-Iran
Les médias officiels n'ont pas imputé la responsabilité de l'attaque aérienne présumée près de Deir Ezzor ; aucune victime n'a été signalée à ce stade
Les médias officiels syriens ont fait état d’explosions, samedi matin, dans la région de Deir Ezzor, dans l’est du pays.
L’information donnée par SANA indique que les explosions sont la conséquence de frappes aériennes qui ont pris pour cible une zone située à proximité d’un pont.
Aucune victime n’a été signalée dans l’immédiat et les frappes présumées n’ont été attribuées à aucun pays.
En règle générale, l’armée israélienne ne commente pas les frappes en Syrie mais reconnait avoir jusqu’à présent mené des centaines de frappes contre des groupes soutenus par l’Iran tentant de prendre pied dans le pays ou les cargaisons d’armes qui leur sont destinées.
Des milliers de miliciens soutenus par l’Iran sont déployés en Syrie, particulièrement le long de la frontière avec l’Irak, dans la région de Deir Ezzor.
Le mois dernier, Israël aurait mené des frappes en Syrie à trois reprises, dont une frappe de jour.
Lors de la dernière opération, en date du 27 avril, quatre soldats syriens auraient été tués et trois autres blessés dans une frappe près de la capitale, Damas, selon les informations des médias officiels syriens.
Les médias officiels syriens avaient cité un responsable militaire syrien anonyme, assurant que des missiles sol-sol avaient été tirés depuis le nord d’Israël sur des positions militaires situées à proximité de Damas. Le responsable avait affirmé que la plupart des missiles israéliens avaient été abattus et que l’armée syrienne évaluait les « conséquences de l’agression ».
L’armée syrienne indique systématiquement avoir abattu les missiles entrants, suite à des frappes israéliennes présumées, ce que les responsables militaires israéliens et analystes de la défense civile contestent.
Après l’attaque de jour du mois dernier, les médias syriens avaient rapporté des explosions près de la ville de Masyaf, qui serait une base des forces iraniennes et milices pro-iraniennes, cible de nombreuses attaques attribuées à Israël ces dernières années.
Les frappes israéliennes se poursuivent dans l’espace aérien syrien, toujours sous contrôle russe, même depuis l’invasion de l’Ukraine.
Les liens entre Israël et la Russie se sont dégradés à mesure de l’intensification de son soutien à l’Ukraine, mais Jérusalem cherche toutefois à s’assurer le maintien de sa liberté de mouvement dans l’espace aérien syrien.
Emanuel Fabian a contribué à cet article.