Des frappes aériennes en Irak auraient frappé une milice soutenue par l’Iran
L'attaque près de la frontière syrienne fait suite à une série d'explosions dans la région, que certains attribuent à Israël
Un avion non identifié aurait frappé des bases appartenant des milices soutenues par l’Iran en Irak près de la frontière syrienne tard vendredi soir.
Les combattants chiites de la région de Boukamal ont réagi par des tirs anti-aériens, d’après des médias locaux. Aucun blessé n’a été rapporté.
La zone a été le théâtre de plusieurs frappes aériennes ces dernières semaines, lesquelles ont été attribuées à Israël.
Mardi, des images satellites publiées par l’entreprise privée de renseignements israélienne ImageSat International ont révélé la construction étendue de bases qui seraient contrôlées par l’Iran à la frontière irako-syrienne.
L’infrastructure — connue sous le nom de Base Imam Ali — est considérée comme un élément critique des efforts de Téhéran pour créer un corridor terrestre depuis l’Iran, jusqu’au Liban et la mer Méditerranée, en passant par l’Irak et la Syrie. Les hauts responsables israéliens ont fait part de leurs vives inquiétudes sur ce « pont terrestre » qui pourrait permettre à la République islamique de convoyer plus facilement des armes, des combattants et du matériel au Moyen-Orient.
Le 22 septembre, la télévision libanaise a rapporté une frappe aérienne sur une base militaire appartenant à la force soutenue par Téhéran dans l’ouest de l’Irak, indiquant que la base appartenait aux Forces de mobilisation populaire, une organisation rassemblant principalement des milices appuyées par l’Iran.
Le 19 septembre, des médias arabes ont fait savoir qu’un engin non identifié avait ciblé des positions dans la région de Boukamal, près de la frontière irakienne, ayant fait au moins cinq morts et neuf blessés, après une frappe similaire deux jours plus tôt.
Le 9 septembre, un avion avait frappé un dépôt d’armes et des positions de milices soutenues par l’Iran dans la région, tuant au moins 18 combattants et détruisant au moins huit entrepôts. Un haut responsable de la sécurité syrien avait déclaré à l’époque que des chasseurs israéliens étaient derrière l’attaque, mais avait démenti toute perte humaine.
Depuis mi-juillet, huit dépôts d’armes et camps d’entraînement appartenant aux Forces de mobilisation populaire ont été pris pour cibles.
D’après la chaîne saoudienne Al Arabiya, le Hezbollah libanais serait également présent dans la région de Boukamal.
Les Forces de mobilisation populaire ont accusé Israël et les États-Unis pour la série d’explosions et de survols de drones aperçus près de ses bases. Les responsables israéliens n’ont pas publiquement commenté ces allégations, même si Benjamin Netanyahu a laissé entendre qu’il était possible qu’Israël ait frappé l’Irak.
Vendredi soir, Bagdad a annoncé que sa frontière avec la Syrie dans la région de Boukamal serait rouverte, après un long contrôle de la région par l’État islamique. Le point de passage d’al-Qa’im était resté fermé depuis sa libération en 2017. Il devrait rouvrir lundi.