Des frappes jordaniennes contre des narcotrafiquants font 5 morts en Syrie
Selon l'OSDH, ces frappes ont ciblé "des zones à partir desquelles les narcotrafiquants mènent des opérations de contrebande"
Cinq Syriens ont été tués dans des frappes aériennes de l’armée jordanienne contre des narcotrafiquants près de la frontière avec le royaume, a indiqué mardi l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
« Quatre personnes ont été tuées, dont une femme et deux enfants, dans des frappes aériennes menées hier soir par des avions militaires jordaniens, visant une ferme dans la province frontalière de Soueida », a rapporté l’OSDH.
Selon l’OSDH, ces frappes ont ciblé « des zones à partir desquelles les narcotrafiquants mènent des opérations de contrebande ».
La ferme a été complètement détruite par les frappes qui ont également entraîné la mort d’un grand nombre d’ovins, selon la même source.
Une cinquième personne a été tuée dans d’autres frappes jordaniennes contre une ferme appartenant à Fayçal al-Saadi, un narcotrafiquant proche du groupe terroriste libanais chiite du Hezbollah et des services de sécurité syriens, selon l’OSDH.
L’armée jordanienne a indiqué lundi que « plusieurs trafiquants avaient été tués et blessés lors d’affrontements entre les gardes-frontières jordaniens et des groupes armés à la frontière nord ».
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Parmi les trafiquants arrêtés, neuf sont syriens, a-t-elle ajouté, disant avoir saisi des armes, des matières explosives et de « très grandes quantités de substances stupéfiantes ».
Plusieurs gardes-frontières jordaniens ont été blessés, a indiqué l’armée.
L’armée jordanienne annonce régulièrement des opérations contre le trafic d’armes et de drogues, notamment le captagon (une amphétamine), à la frontière syrienne où la lutte contre ce fléau s’est intensifiée ces dernières années.
Les pays arabes cherchent à renforcer leur coopération en matière de sécurité avec la Syrie, qui s’est transformée en un narco-Etat où le commerce illégal du captagon est florissant.
Le captagon est destiné essentiellement aux pays du Golfe, faisant de la Jordanie une voie de transit pour son commerce.
Le chef de la diplomatie jordanienne Ayman Safadi a prévenu à la mi-décembre que « le royaume (…) frapperait et poursuivrait les criminels qui sapent la sécurité de la Jordanie où qu’ils se trouvent ».
Le 3 juillet, il avait souligné avec le président syrien Bachar al-Assad la nécessité de coopérer pour faire face à la contrebande de drogue à leurs frontières.