Des gardiens de prison déjouent une tentative de contrebande de portables
Les gardiens de prison de Ketziot ont intercepté huit téléphones portables et des dizaines de puces ont également été saisies

Des gardiens de prison ont intercepté huit téléphones portables qui ont été introduits illégalement dans la prison de Ketziot, après avoir été cachés dans un camion de nourriture, a déclaré jeudi le Service de l’administration pénitentiaire.
Des dizaines de puces ont également été saisies lors de cette opération.
Les téléphones et les cartes étaient à destination de prisonniers palestiniens de sécurité qui sont détenus dans la prison du sud d’Israël.
Les gardiens ont contrôlé le camion quand il est arrivé au centre et ont examiné le garde-boue. A l’intérieur, ils ont mis la main sur les téléphones regroupés en paquet et sur les cartes SIM.
Le chauffeur du véhicule a été arrêté par la police qui mène l’enquête sur l’incident après avoir été appelé sur place.
Afin d’éviter l’utilisation de téléphones non autorisés par les prisonniers, l’Autorité de l’administration pénitentiaire a installé un équipement de brouillage de signal dans certaines de ses prisons, et elle a installé des téléphones publiques à disposition des prisonniers.

En avril, les autorités israéliennes auraient accepté d’installer des téléphones publics dans 44 prisons où des prisonniers de sécurité étaient détenus, et pour permettre aux prisonniers de passer des appels réguliers et supervisés à leurs familles.
Les téléphones publics ont été installés dans les prisons de Ketziot et de Ramon mais leur utilisation a été conditionnée à la signature par les détenus d’un engagement à cesser de faire entrer des téléphones portables en contrebande dans les prisons et à cesser d’utiliser tous les appareils qu’ils ont déjà en leur possession. Toute violation de l’accord conduirait au débranchement des téléphones publics.
Les prisonniers de Ketziot ont signé l’engagement, mais pas ceux de Ramon, avait annoncé le journal Haaretz en août.

La mesure avait entraîné des grèves de la faim des prisonniers qui s’étaient plaints du service proposé par les téléphones publics.
Le mois dernier, une centaine de prisonniers du groupe terroriste du Hamas ont mis un terme à leur grève de la faim sur cette question. Les prisonniers ont mis un terme à leur grève de leur propre accord sans obtenir aucune de leurs revendications, avait déclaré l’administration pénitentiaire à l’époque, après avoir compris que des officiels de la prison ne céderaient pas et ne retireraient pas la technologie de brouillage des communications.
L’administration pénitentiaire avait déclaré que les téléphones introduits illégalement sont utilisés pour coordonner des attaques terroristes à l’extérieur des prisons.
En avril, l’administration pénitentiaire avait déclaré que 300 téléphones de contrebande, dont certains diffusait des messages entre des cellules terroristes, avaient été introduits dans les cellules les mois précédents. Les téléphones étaient utilisés pour coordonner des attaques terroristes, et avaient été impliqués dans au moins 14 tentatives d’attaques coordonnées depuis l’intérieur des prisons israéliennes.
Le conflit sur les conditions d’incarcération a entraîné des violences plus tôt cette année dont des émeutes à Ketziot qui, selon le Club des prisonniers palestiniens, ont fait 120 blessés parmi les prisonniers, après plusieurs altercations pendant les mois de février et de mars.
A deux reprises en mars, des prisonniers du Hamas ont attaqué des gardes à Ketziot, avec un gardien qui a subi des blessures graves après avoir été frappé par un objet contondant. Au cours d’une autre attaque, des prisonniers ont utilisé des lames de couteau pour poignarder des gardiens alors que les prisonniers étaient changés d’une cellule, entraînant une émeute dans la prison.