Des haredim manifestent devant une prison en soutien à un incendiaire
Bien que Yehoshua Dadon soit détenu ailleurs, les manifestants ont jeté des pierres et tenté de pénétrer dans l'enceinte de la prison de Ramle, blessant 4 gardes et endommageant l’entrée
Des manifestants ultra-orthodoxes se sont massés, jeudi, devant la prison de Ramle, en solidarité avec un détenu inculpé pour l’incendie d’une boutique de téléphones portables, à Jérusalem, l’an dernier, aujourd’hui détenu dans un autre établissement.
Les manifestants ont tenté de pénétrer dans la prison, jeté des pierres et occasionné des dégâts à la porte d’entrée et aux équipements de l’établissement, a déclaré l’administration pénitentiaire israélienne dans un communiqué.
Quatre gardes ont été blessés et ont dû recevoir des soins, a précisé l’administration pénitentiaire.
La police a été appelée pour évacuer les émeutiers.
L’administration pénitentiaire a fait savoir qu’il ne s’agissait pas du premier incident de ce type et qu’elle ferait le nécessaire pour que les responsables soient traduits en justice.
Les manifestants étaient venus manifester leur soutien à Yehoshua Dadon, 34 ans, qui, avec trois de ses complices, est accusé d’être entré par effraction dans une boutique de téléphones portables et de l’avoir incendiée parce qu’elle ne respectait pas les restrictions religieuses sur les portables.
En octobre dernier, l’incendie qui a frappé Kosher Phone, situé dans le quartier ultra-orthodoxe de Geoula, à Jérusalem, s’était étendu à plusieurs bâtiments adjacents, causant pour environ 600 000 shekels de dommages.
Dadon a été accusé d’incendie criminel, extorsion de fonds par la menace et entrave à la justice.
L’arrestation de cet habitant de Beit Shemesh avait donné lieu à de violentes manifestations dans le quartier de Mea Shearim, en décembre.
Mirel Dzalovsky, 40 ans, mère de 11 enfants, a été grièvement blessée lors des émeutes, frappée par une poubelle incendiée jetée dans la rue par des extrémistes ultra-orthodoxes.
Après trois semaines de soins, elle a pu quitter l’hôpital en janvier.
De nombreux Juifs ultra-orthodoxes utilisent des téléphones « casher », c’est-à-dire des appareils sans accès à Internet, à la radio, aux services de messagerie ou à la vidéo – sur instruction des certaines autorités rabbiniques.
La question et la réglementation sont contrôlées par le Comité rabbinique pour les communications, qui a une grande influence sur le commerce des téléphones portables « casher » et des moyens puissants sur la société et le commerce.