Des Iraniens arrêtés à Buenos Aires en possession de faux passeports israéliens
L'Argentine relève le niveau d'alerte après l'arrestation de 2 personnes en possession de documents grossièrement imités, à l'approche de la date des attentats de l'ambassade

Les autorités de Buenos Aires ont arrêté deux Iraniens qui voyageaient avec de faux passeports israéliens, selon les médias argentins locaux.
La police considère ces deux personnes, un homme et une femme, comme des terroristes présumés, et a relevé le niveau de vigilance, a rapporté le quotidien Clarin.
Le couple, Sajjad Naserani, 27 ans, et Mahsoreh Sabzali, 30 ans, ont été arrêtés la semaine dernière après leur entrée en Argentine avec des passeports visiblement falsifiés.
Les passeports indiquaient les noms Netanel et Rivka Toledano. Les numéros de passeport appartenaient en fait à un couple franco-israélien nommé David et Brigitte Assouline, selon des médias argentins.
Les autorités ont d’abord supposé que les passeports avaient été volés et falsifiés, mais elles ont par la suite conclu qu’ils étaient faux après avoir découvert plusieurs fautes d’orthographe en hébreu. Une photo des passeports présentés dans les médias argentins montre le mot « Israël » mal orthographié, parmi de nombreuses autres fautes.
One of the fake Israeli passports used by an Iranian to get into Argentina. See if you can spot all the Hebrew spelling mistakes. pic.twitter.com/EQfjWOWoHm
— Joshua Davidovich (@Josh_Davidovich) March 17, 2019
Le couple avait pris l’avion en Espagne pour Buenos Aires la semaine dernière et avait été autorisé à entrer dans le pays avant d’être arrêté dans un hôtel quelques jours plus tard. Selon Clarin, l’enquête a mobilisé des antennes d’Interpol en Argentine, en Espagne et en Israël.
Naserani, qui prétendait être photographe, a été arrêté avec un appareil photo. Les deux ont dit qu’ils s’étaient rendus en Espagne via la Turquie et la Grèce, a rapporté La Nacion.

Les responsables ont déclaré qu’ils avaient relevé le niveau d’alerte en raison de la proximité de l’anniversaire de l’attentat à la bombe perpétré le 17 mars 1992 contre l’ambassade d’Israël à Buenos Aires, rapporte Clarin.
« Cela augmente bien sûr le niveau de vigilance, et je comprends donc qu’il est essentiel de maximiser toutes les mesures de sécurité et de prévention », a déclaré le juge Luis Rodriguez, selon le site d’information.
L’Iran et son mandataire le Hezbollah ont été tenus responsables de l’attentat à la bombe contre l’ambassade, qui a fait 29 morts, et d’une attaque contre le centre juif AMIA deux ans plus tard qui a fait 85 morts et des centaines de blessés.
Il n’y a pas eu de commentaire immédiat de la part de responsables iraniens.