Des juifs américains exhortent Netanyahu à ne pas démolir un village palestinien
J Street a adressé une lettre demandant au Premier ministre de permettre aux résidents de Sussiya de rester dans des maisons jugées illégales par les autorités israéliennes

WASHINGTON — Plus de 300 responsables religieux juifs américains ont écrit au Premier ministre Benjamin Netanyahu pour l’exhorter à ne pas procéder à la démolition prévue de près de la moitié des bâtiments d’un village palestinien jugé illégal par Israël.
« Le village de Sussiya, comme tous les autres dans toute la zone C de la Cisjordanie, a toujours eu ses demandes de permis de construire refusées », lit-on dans la lettre envoyée mardi, se référant à la zone de la Cisjordanie sous contrôle israélien.
« Dans la Torah, on nous enseigne qu’il doit y avoir une seule loi pour tous, mais les résidents d’implantation vivant aux côtés de Sussiya sont autorisés à participer à la planification et au développement de leurs propres communautés. »
Les 315 signataires venaient de différents courants religieux, y compris les mouvements orthodoxe, réformé, conservateur et reconstructif, selon J Street, le groupe libéral pour le Moyen-Orient qui est à l’origine de la lettre.

Le ministre de la Défense Avigdor Liberman a déclaré l’année dernière qu’Israël prévoyait de démolir une partie de Sussiya, un petit village près de Hébron, et Khan al-Ahmar, un village bédouin près de l’implantation de Maale Adumim en Cisjordanie, parallèlement aux plans de démolition d’implantations juives non autorisées en Cisjordanie.
La lettre précise que les responsables israéliens ont récemment informé les tribunaux que la destruction de 40 % de Sussiya était imminente.
J Street et sa filiale étudiante, J Street U, ont lancé une campagne l’année dernière pour empêcher la démolition des maisons palestiniennes.
En novembre, 10 sénateurs qui se sont réunis avec des démocrates, dont quatre Juifs, ont écrit à Netanyahu pour l’exhorter à ne pas démolir les villages palestiniens qu’Israël a jugés non légaux, estimant que cela mettrait en danger la solution à deux Etats du conflit israélo-palestinien.
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