Des lectures de lettres sur Instagram pour les 78 ans de la rafle du Vel d’Hiv
La rencontre, organisée par le Mémorial de la Shoah ce 9 juillet, sera à suivre sur Instagram et réunira Tatiana de Rosnay, Viktor Lazlo et Claude Lelouch
À l’occasion de la commémoration de la rafle du Vel d’Hiv le 16 juillet prochain, le Mémorial de la Shoah de Paris organisera une rencontre en live sur Instagram ce jeudi 9 juillet à 19h30.
Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah, échangera avec l’écrivaine Tatiana de Rosnay, la chanteuse Viktor Lazlo et le réalisateur Claude Lelouch. Ils liront des extraits de lettres du Vel d’Hiv.
La rencontre sera à suivre sur la page @memorialshoahofficiel.
Une cérémonie officielle, en présence d’un membre du gouvernement, sera également organisée le dimanche 19 juillet au monument commémoratif de la rafle du Vél d’Hiv, à Paris. En raison de la crise sanitaire, la commémoration se tiendra cependant cette année en comité restreint et sans public.
La rafle du Vélodrome d’Hiver est survenue les 16 et 17 juillet 1942. Il s’agit de la plus grande arrestation de Juifs dans le pays pendant la Seconde guerre mondiale. 13 152 personnes ont été arrêtés – 4 115 enfants, 5 919 femmes et 3 118 hommes. 7 à 9 000 policiers et gendarmes français y ont participé.
L’an dernier, la ministre des Armées Florence Parly avait réaffirmé la responsabilité de la France dans cette rafle.
« Des enfants nés en France, envoyés à la mort par des Français. Pour la seule raison qu’ils étaient Juifs. Et la France a détourné les yeux. Elle s’est emmurée dans le silence, drapée de son déshonneur », avait souligné la ministre.
« Je le redis ici : la Rafle du Vél d’Hiv est l’unique œuvre du gouvernement français, accomplie par des Français. Elle est devenue le symbole de toutes les autres, l’emblème de toutes les persécutions. 76 000 Juifs de France furent déportés vers l’horreur des camps. »
En juillet 1995, Jacques Chirac fut le premier président à reconnaître la responsabilité de la France dans les persécutions antisémites, et non celle du seul régime de Vichy.
En juillet 2017, Emmanuel Macron, nouvellement élu président, avait également réaffirmé cette responsabilité et prononcé un plaidoyer contre l’antisémitisme et le racisme, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.