Des lycéens israéliens vont construire une flottille de nanosatellites
L'Université de Tel Aviv établira des centres de R&D et des "salles blanches" dans les écoles où les élèves construiront ces satellites, disséminées dans tout le pays
Dans le cadre d’un programme éducatif financé par le ministère de l’Innovation, de la Science et de la Technologie israélien, des élèves de sept villes de la périphérie israélienne vont développer et construire une flottille de nanosatellites qui seront lancés dans l’espace fin 2024, a rapporté le site de l’Association française de l’Université de Tel Aviv.
L’événement de lancement du programme s’est déroulé à l’Université de Tel Aviv, en présence du ministre de l’Innovation, de la Science et de la Technologie, le député Ofir Akunis, et avec la participation du directeur général du ministère, Gadi Arieli, et du directeur de l’Agence spatiale israélienne, le général de brigade de réserve Uri Oron. L’événement a réuni environ 400 étudiants des sept municipalités participant au projet, qui ont été accueillis par le recteur de l’Université et par le doyen de la Faculté d’ingénierie. L’invité d’honneur et principal conférencier de l’événement était le directeur adjoint de la NASA, Robert (Bob) Cabana, ancien pilote expérimental de la flotte aérienne américaine, pilote de navette spatiale, et directeur du plus grand centre spatial du monde, le centre spatial Kennedy.
Le projet mené avec les lycéens sera dirigé par Meir Ariel, directeur du Centre de nanosatellites de l’Université de Tel Aviv et associera des étudiants et des chercheurs des Facultés d’ingénierie et des sciences exactes, à la fois pour la recherche scientifique et pour le développement en ingénierie.
Son université a récemment remporté un appel d’offre lancé à cet effet par le ministère, qui a investi près de 9 millions de shekels dans le projet. Les satellites seront équipés d’un laboratoire de détection fourni par le centre de recherche nucléaire de Soreq et serviront à la recherche dans les domaines de la prévision de la météo spatiale et du rayonnement cosmique.
Afin de mener à bien le projet, l’Université de Tel Aviv établira des centres de R&D et des « salles blanches » dans les écoles où les élèves construiront ces satellites, disséminées dans tout le pays.
Le centre universitaire a déjà lancé trois nanosatellites scientifiques dans l’espace ces dernières années.
« Le lancement du programme Tevel 2 est la preuve de l’énorme succès du projet que nous avons lancé il y a environ trois ans », a déclaré le député Ofir Akunis, ministre de l’Innovation, de la Science et de la Technologie. « J’ai cru dans ce projet dès qu’il m’a été présenté il y a près de trois ans, et j’ai ordonné son lancement, de manière à ce qu’il inclue le maximum de lycéennes et de lycéens. En tant que ministre de l’Innovation, de la Science et de la Technologie, je m’engage à continuer à rendre la science accessible à tous les citoyens d’Israël, en mettant l’accent sur le capital humain en général et sur la génération de l’avenir en particulier. »
« Les projets dans le domaine de l’ingénierie spatiale combinent des domaines de connaissances scientifiques nombreux et variés », a expliqué le professeur Meir Ariel. « Par conséquent, les élèves qui y participent doivent non seulement approfondir leurs connaissances, mais également être créatifs et déterminés, et coopérer avec leurs collègues dans des travaux de recherche et de développement multi-équipes. Dans le cadre de ce projet, pour la première fois, des lycéens de tout le pays et de tous les secteurs de l’enseignement public, juifs, arabes et druzes, y compris des élèves des écoles religieuses pour filles, travailleront ensemble avec des enseignants, des étudiants et des chercheurs de l’Université de Tel Aviv dans un but commun qui dépasse la somme de ses parties : le lancement d’une flottille de satellites dans l’espace. »