Des manifestants empêchent 51 camions d’aide humanitaire d’entrer à Gaza
Seuls neuf des 60 camions arrivés aujourd’hui au poste-frontière de Kerem Shalom ont réussi à passer, et les 51 autres sont rentrés en Égypte après six heures d’attente au passage
Des manifestants au poste-frontière avec la bande de Gaza ont empêché aujourd’hui l’entrée de la plupart des dizaines de camions arrivés au terminal transportant de l’aide humanitaire en provenance d’Egypte, voulant la suspension de l’aide tant que les terroristes du Hamas continueront à détenir des otages israéliens et étrangers, a rapporté la presse israélienne.
Seuls neuf des 60 camions arrivés aujourd’hui au poste-frontière de Kerem Shalom ont réussi à passer, selon Ynet. Les 51 autres sont rentrés en Égypte après six heures d’attente au passage, alors que des centaines de manifestants des groupes « Tsav 9 » et « Mères de Combattants », entre autres, ont bloqué physiquement les camions, dans le cadre d’une action de protestation non autorisée.
106 autres camions transportant de l’aide sont entrés dans la bande de Gaza par le terminal de Rafah entre Gaza et l’Egypte, mais seulement après avoir été contrôlés par Israël au terminal de Nitzana.
« C’est toujours insensé d’aider l’ennemi, mais c’est particulièrement absurde de le faire aujourd’hui, un jour après qu’ils ont tué 24 de nos soldats et alors qu’ils se préparent à continuer de tirer sur nos villes – alors même qu’ils détiennent plus de 130 otages », a déclaré au Times of Israel une manifestante, Reut Ben Haim, mère de huit enfants, de Netivot.
Les États-Unis font pression sur Israël pour que le pays accorde davantage d’aide à Gaza, selon un article du New York Times publié lundi. Des centaines de milliers de Palestiniens qui ont fui leurs maisons pendant la guerre vivent dans des villes de tentes dans le sud de la bande de Gaza, dans des conditions qui, selon la Croix-Rouge, s’apparentent à une « crise humanitaire désespérée ».
Autoriser l’aide à Gaza « est vital pour garantir le soutien international », a déclaré dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d’une réunion avec des proches des otages qui l’ont interpellé sur ce point.
Le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi a accusé aujourd’hui Israël de retarder son aide afin de faire pression sur le Hamas afin qu’il libère les otages, aux dépens de la population civile.
« Il s’agit d’une forme de pression sur la bande de Gaza et sa population en raison du conflit et de la libération des otages. Ils utilisent cela comme un outil de pression sur la population de la bande de Gaza », a déclaré Sissi lors d’une réunion d’officiers militaires et de responsables de l’État au Caire.