Des manifestants exhortent Tzahi Hanegbi, devant son domicile, à obéir à la Cour
Le chef du NSC, qui s'abstient de répondre aux appels d'ex-responsables de la Défense, a dit être prêt à écouter - mais il a déploré que les manifestants n'aient pas fait de même

Le président du Conseil national de sécurité (NSC), Tzahi Hanegbi, s’est assis avec des manifestants opposés à la refonte du système judiciaire qui manifestaient devant son domicile mardi soir, lui demandant de déclarer publiquement qu’il obéira aux décisions de la Haute Cour de justice.
De hauts responsables du gouvernement et des services de sécurité ont été pressés de s’engager à respecter les décisions de la Haute Cour de justice, alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d’autres membres de sa coalition radicale refusent toujours de le faire.
Les militants anti-refonte judiciaire avertissent que cette réticence ouvre la voie à une crise constitutionnelle dans l’éventualité où la Haute Cour invaliderait le premier texte de loi sur la refonte, qu’elle a commencé à examiner le mois dernier. Lorsqu’il lui avait été demandé s’il se soumettrait à la Cour si elle invalidait la loi du « caractère raisonnable », Netanyahu avait répondu que la Cour devrait se conformer aux Lois fondamentales adoptées par la Knesset, qui, à ce jour, n’ont jamais été rejetées.
La manifestation de mardi soir, qui a eu lieu dans la périphérie de Jérusalem, à Mevaseret Zion, était composée en grande partie d’anciens fonctionnaires de la défense, y compris de membres du NSC que Hanegbi dirige aujourd’hui.
Alors que les manifestations devant les domiciles des législateurs sont devenues la norme au cours de l’année qui vient de s’écouler, la décision de prendre Hanegbi pour cible – il n’est plus un homme politique – a paru relativement rare. Tout comme a été rare sa volonté d’échanger avec les protestataires.
Parmi les manifestants, il y avait l’ancien président du NSC, Uzi Arad, qui a exhorté Hanegbi à suivre l’exemple des chefs de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet et de Tsahal, qui se sont récemment engagés publiquement à respecter les décisions de la Haute Cour.
ראש המל"ל לשעבר, פרופ׳ עוזי ארד, במחאה מול ביתו של צחי הנגבי, כשהוא בקהל: "הנזק כבר נגרם ואם רה"מ חושב שכשהוא שינה את חוק הנבצרות הוא פתר את העניין, כרגע יש עדות של בכירים שעבדו תחתיו במערכת הביטחון שהאיש מסוכן לביטחון המדינה"@ItayBlumental @HGoldich pic.twitter.com/P2qw27ElLq
— כאן חדשות (@kann_news) October 3, 2023
« Il serait très étrange que le chef du NSC, qui est censé être l’organe qui unit les forces de sécurité, dise qu’il ‘ne respecte pas la Haute Cour' », a déclaré Arad.
Hanegbi a eu l’occasion de s’adresser aux manifestants, mais il n’a pas répondu à leur appel, expliquant que son travail lui interdisait de s’impliquer dans des questions politiques.
Après avoir pris le micro, il a été rabroué à plusieurs reprises et il a fini par abandonner en disant : « Je vous remercie de m’avoir invité, mais vous ne m’avez pas permis de m’exprimer. Apprenez à écouter. »
Il est ensuite reparti en trottinant vers sa maison, tandis que les manifestants continuaient à l’interpeler.
Hanegbi avait fait la Une des journaux le mois dernier lorsqu’il avait admis que les manifestations contre les projets controversés de réforme judiciaire de la coalition avaient été déterminantes dans l’arrêt de ce projet qui proposait initialement des changements profonds
Dans une publicité faisant la promotion de cette interview de la Douzième chaîne, il avait semblé que Hanegbi était satisfait de constater que les rassemblements avaient empêché les craintes de « dictature », nourries par les activistes, de se concrétiser – des propos dont le conseiller avait ultérieurement déclaré qu’ils avaient été « déformés ».