Israël en guerre - Jour 373

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Des médecins refusent de nourrir de force un détenu palestinien

Le gréviste de la faim Mohammed Allaan a été transféré de l'hôpital à Beer Sheva à celui d'Ashkelon

Le prisonnier palestinien Mohammed Allaan, membre du Jihad islamique. (Crédit : AFP)
Le prisonnier palestinien Mohammed Allaan, membre du Jihad islamique. (Crédit : AFP)

Un prisonnier palestinien prétendument affilié au Jihad islamique, en grève de la faim depuis 55 jours, a été transféré sous bonne garde lundi dans un hôpital d’Ashkelon après que les médecins de l’hôpital de Beer Sheva aient refusé de le nourrir de force.
 
Allaan, un avocat de 30 ans, a cessé de s’alimenter pour protester contre le régime sous lequel il est détenu.

Accusé par Israël d’appartenir au Jihad islamique, la seconde force islamiste dans les Territoires palestiniens, il a été arrêté en novembre 2014 et placé en détention administrative.

Ce régime d’incarcération controversé, datant de la période britannique, permet à Israël d’emprisonner des suspects sans inculpation et pour une durée de six mois renouvelable indéfiniment.

Mohammed Allaan a été escorté par de nombreux responsables de Magen David Adom et du ministère de la Santé, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu aurait personnellement été informé du transfert.

Le Service pénitentiaire d’Israël a mis en place en interne une salle d’urgence spéciale au centre médical afin de traiter les prisonniers palestiniens grévistes de la faim.

Le prisonnier hospitalisé a été transféré en soins intensifs car « son corps refuse désormais d’absorber l’eau qu’il ingurgite ».

Lui et quelque 120 autres prisonniers, protestent contre les conditions de leur incarcération.

Les médecins sont invités à nourrir de force Allaan uniquement si sa vie était en danger immédiat. S’ils devaient le faire, ce serait la première fois qu’un prisonnier serait alimenté de force en Israël depuis l’adoption par la Knesset d’une nouvelle loi légalisant la procédure-critiquée par les fonctionnaires de l’ONU en Cisjordanie.

L’organisation israélienne Médecins pour les droits de l’homme a publié un court communiqué disant que les médecins de l’hôpital Soroka de Beer Sheva avaient décidé de ne pas traiter Allaan sans son consentement.

« Bien que le comité d’éthique de l’hôpital ait approuvé une décision d’effectuer une prise de sang du prisonnier contre son gré, les médecins ont finalement décidé de respecter son point de vue et refusent d’effectuer les tests nécessaires tant qu’il est pas prêt à accepter un traitement, » dit le communiqué.

Malgré la décision du procureur général israélien de procéder à l’alimentation de force d’Aalan, son avocat Jamil al-Khatib a affirmé que son client allait poursuivre sa grève, même s’il devait être alimenté de force.

Israël détient des centaines de prisonniers de sécurité palestiniens sans procès pour des périodes renouvelables tous les six mois. La semaine dernière, Israël a étendu la politique de détention administrative aux prisonniers de sécurité israéliens.

Par ailleurs, plus de 100 prisonniers palestiniens qui étaient en grève de la faim depuis la semaine dernière ont mis temporairement fin à leur mouvement de protestation pour une quinzaine de jours après que les autorités pénitentiaires israéliennes aient partiellement accepté leurs demandes, selon un fonctionnaire de l’Autorité palestinienne.

Le Service pénitentiaire d’Israël a accepté de ramener 107 prisonniers à la prison de Nafha dans le sud d’Israël, après qu’ils aient été transférés dans une prison différente comme mesure punitive, a déclaré dimanche Fares Qadura, le ministre de l’AP en charge des prisonniers au journal Haaretz.

La grève de la faim avait été initiée par un groupe de prisonniers de la bande de Gaza, qui manifestaient contre les fouilles de leurs cellules le jour où leurs familles leur ont rendu visite à la prison.

Des responsables de l’ONU ont critiqué la nouvelle loi israélienne d’alimentation de force des grévistes de la faim en danger de mort immédiat, parlant de « cause de préoccupation pour ceux qui travaillent à protéger le droit à la santé des Palestiniens dans les Territoires palestiniens occupés. »

Les manifestations pacifiques comme les grèves de la faim des prisonniers palestiniens sont « un droit humain fondamental », selon les fonctionnaires de l’ONU.

En référence à « la détention administrative prolongée de prisonniers sans inculpation, » les fonctionnaires ont décrit les grèves de la faim comme « une forme non violente de protestation utilisée par des personnes qui ont épuisé les autres formes de protestation pour mettre l’accent sur la gravité de leur situation. »

Israël affirme que les détenus, qui ont fait appel devant la Haute Cour de justice, mais n’ont pas eu de procès criminel avant d’être détenus indéfiniment, sont impliqués dans des activités de planification de la terreur et qu’ils risqueraient de poursuivre ces activités si les forces de sécurité devaient produire le niveau de preuve requis par la procédure pénale pour mener à des condamnations.

Times of Israel Staff a contribué à cet article.

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