Des membres du Hezbollah vus en train de patrouiller à la frontière nord – armée
L'armée a minimisé l'incident et a déclaré que les membres du groupe terroriste, portant des uniformes militaires, n'ont pas franchi la Ligne bleue
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Des membres du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah ont été filmés en train d’effectuer une patrouille à la frontière israélienne alors qu’ils étaient équipés de matériel militaire, ce qui semble être une violation d’une résolution des Nations unies, a déclaré l’armée israélienne mardi.
La semaine dernière, les troupes de Tsahal ont filmé les membres du Hezbollah en tenue de camouflage marchant le long de la frontière près de la ville de Dovev, dans le nord d’Israël. Les troupes n’ont pas poursuivi la patrouille, et mardi, des images de la rencontre rapprochée ont été diffusées.
« Au cours d’une activité de routine la semaine dernière, Tsahal a enregistré des membres du Hezbollah se déplaçant en territoire libanais près de la barrière frontalière », a déclaré l’armée en réponse à une question sur le sujet.
L’armée a minimisé l’incident, affirmant que les agents n’avaient pas franchi la Ligne bleue de démarcation de la frontière et qu’ils avaient été surveillés pendant toute la durée de l’opération.
« S’ils avaient franchi [la Ligne bleue], les forces auraient agi en conséquence », a déclaré Tsahal.
La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui a mis fin à une guerre d’un mois en 2006, interdit aux groupes armés autres que l’armée libanaise officielle et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) d’opérer au sud du fleuve Litani.
Members of Hezbollah in military gear were filmed by Israeli forces last week patrolling along the border with Lebanon, near the northern town of Dovev. The IDF says they did not cross into Israeli territory, and were not a threat to residents of the area. pic.twitter.com/THWyRGHBeH
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) July 25, 2023
Israël accuse régulièrement le Liban et les Casques bleus de l’ONU de ne pas appliquer la résolution en autorisant le Hezbollah à déplacer des membres armés dans la région.
Tsahal a déclaré qu’il n’y avait aucune menace pour les résidents israéliens à la frontière, ni pour les soldats israéliens qui se trouvaient à proximité des membres du Hezbollah.
« Les forces de l’armée israélienne continueront à opérer dans la zone frontalière afin de maintenir la sécurité des habitants du nord », a ajouté l’armée.
Cet incident semble être le dernier d’une série d’affrontements de plus en plus fréquents le long de la frontière nord, dont la plupart ont été provoqués par le groupe terroriste du Hezbollah, et qui ont fait monter la tension au cours des derniers mois.
Le 15 juillet, un groupe de Libanais, dont un député, a franchi la frontière pour pénétrer dans le territoire souverain d’Israël, avant d’être repoussé au Liban par les troupes de l’armée israélienne qui ont procédé à des tirs de sommation. Un jour plus tôt, Tsahal a déclaré que les troupes avaient tiré des coups de semonce et utilisé des moyens de dispersion des émeutes après qu’un certain nombre de suspects libanais eurent lancé des pierres en direction de la frontière.

Le 12 juillet, Tsahal a fait exploser une charge explosive non létale après que des membres du Hezbollah eurent tenté d’endommager la barrière frontalière israélienne. Dans une autre zone, des militants du Hezbollah ont escaladé un mirador israélien à la frontière et ont volé du matériel de surveillance. Et dans un troisième incident ce jour-là, les troupes de Tsahal ont tiré des coups de semonce sur un groupe d’activistes du Hezbollah qui avaient lancé des pétards et allumé des incendies près de Metula, lors d’une manifestation pour marquer les 17 ans de la Seconde Guerre du Liban de 2006.
Le 6 juillet, un missile anti-char a été tiré depuis le Liban sur le village contesté de Ghajar, sans faire de blessés.
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Le mois dernier, le Hezbollah a déclaré avoir abattu un drone israélien qui survolait un village du sud du Liban.
Depuis le début du mois de juin, Israël cherche à retirer deux tentes placées par le Hezbollah dans la région contestée du mont Dov, également connue sous le nom de « Fermes de Chebaa ». L’une des tentes a été enlevée après qu’Israël a envoyé un message au Hezbollah le menaçant d’une confrontation armée s’il n’enlevait pas l’avant-poste dans les plus brefs délais. Mais Nasrallah a affirmé que l’autre tente resterait en place.

La frontière entre Israël et le Liban, connue sous le nom de « Ligne bleue », est marquée par des barils bleus le long de la frontière et se trouve à plusieurs mètres de la clôture israélienne dans certaines zones, qui, selon Israël, est entièrement construite sur le territoire israélien.
La région du mont Dov a été prise à la Syrie par Israël lors de la Guerre des Six Jours en 1967, puis officiellement annexée en même temps que le plateau du Golan et le village de Ghajar. Le gouvernement libanais affirme que la région appartient au Liban.
Le groupe terroriste du Hezbollah est depuis longtemps l’adversaire le plus important de Tsahal aux frontières d’Israël, avec un arsenal estimé à près de 150 000 roquettes et missiles pouvant atteindre n’importe quel endroit en Israël.

Au mois d’avril, 34 roquettes ont été tirées sur Israël depuis le Sud-Liban, une attaque qu’Israël a attribuée à une branche du groupe terroriste palestinien du Hamas dans la région, plutôt qu’au Hezbollah.
Par ailleurs, en mars, Tsahal a accusé le Hezbollah d’avoir envoyé un terroriste infiltrer Israël depuis le Liban et poser une bombe à un carrefour dans le nord d’Israël. L’explosion a grièvement blessé un Israélien.