L’armée soupçonne le Hezbollah d’être à l’origine d’une attaque à la bombe dans le nord
Tsahal a diffusé des détails sur l'explosion survenue lundi matin ; le terroriste, armé d'une ceinture explosive, a finalement été tué par les forces de sécurité
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne soupçonne le groupe terroriste libanais du Hezbollah d’avoir été à l’origine d’un attentat survenu sur une autoroute du nord d’Israël qui a fait un blessé grave, un homme, au début de la semaine, ont annoncé Tsahal et l’agence de sécurité du Shin Bet.
Le terroriste présumé a été abattu sur la frontière libanaise plusieurs heures après l’attaque, qui a eu lieu lundi. Il portait une ceinture explosive.
Lundi matin, une bombe installée sur le côté de la Route 65, à proximité du carrefour de Meggido, avait explosé, blessant grièvement Shareef ad-Din, âgé de 21 ans et originaire du village arabe de Salem.
De nombreux détails sur cette explosion sont encore placés sous embargo dans le cadre de l’enquête en cours, qui est placée sous l’autorité du Shin Bet.
La bombe elle-même avait été considérée comme inhabituelle par les militaires et elle ne paraît pas avoir ressemblé aux explosifs utilisés par les Palestiniens, ces derniers mois.
Après l’explosion, les troupes avaient commencé à fermer les routes et à ratisser le secteur pour retrouver le terroriste.
Enfin, lundi après-midi, plusieurs heures après l’explosion, les militaires ont remarqué un véhicule où se trouvait le terroriste libanais présumé à proximité de la ville de Yaara, proche de la frontière avec le Liban, dans le nord d’Israël.
Les policiers d’élite de l’unité de lutte anti-terroriste Yamam et les agents du Shin Bet ont ouvert le feu sur l’individu, le tuant. L’armée a fait savoir que le suspect représentait « un danger clair » pour les forces de sécurité et qu’il portait une ceinture d’explosifs.
Plusieurs armes ont par ailleurs été retrouvées dans la voiture, selon l’armée israélienne.
Tsahal a indiqué que le terroriste présumé était entré en Israël depuis le Liban dans la nuit de samedi à dimanche et qu’il avait posé la bombe, probablement pour le compte du Hezbollah, le groupe terroriste soutenu par l’Iran.
La manière exacte dont le suspect est entré en Israël fait encore l’objet d’une enquête ainsi que les liens potentiels qui pourraient exister entre le terroriste et le Hezbollah. L’armée a dit qu’elle s’attendait que les travaux de construction d’un mur le long de la frontière nord, des travaux qui sont actuellement en cours et qui remplaceront une clôture vieillissante, seront achevés d’ici deux ans.
Les militaires ont précisé qu’aucun autre terroriste connu ne semblait être entré en Israël avec le suspect et que ce dernier aurait été seul au moment de l’attentat.
Suite à l’attaque survenue lundi matin au carrefour de Megiddo, le terroriste présumé aurait fait du stop pour se rendre vers le nord. Tsahal a indiqué que le conducteur de la voiture avait été placé en détention.
Le carrefour de Meggido est situé à environ 60 kilomètres de la frontière avec le Liban.
L’armée a indiqué continuer à enquêter sur les circonstances de l’incident et notamment sur la manière dont le terroriste présumé est parvenu à arriver au carrefour.
Aucune instruction particulière de sécurité n’a été donnée aux résidents et Tsahal a fait savoir que les soldats restaient en alerte face à d’autres attaques potentielles du Hezbollah dans le nord du pays.
L’armée a expliqué avoir maintenu les détails de l’attaque sous embargo pendant plus de quarante-huit heures parce qu’elle voulait attendre de savoir très exactement qui avait été à l’origine de cet attentat à la bombe.
Cette censure a été critiquée par les civils et par les analystes, des rumeurs sans fondement s’étant propagées au sujet de l’incident sur les réseaux sociaux, entraînant l’inquiétude et la confusion.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a procédé mercredi après-midi à une évaluation sécuritaire suite à cette attaque. Mardi, le bureau de Gallant avait fait savoir que le ministre avait, lui aussi, procédé à des évaluations de la sécurité la veille, en raison de l’attaque.