Israël en guerre - Jour 346

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Des milliers de Marocains manifestent contre Israël après la mort du chef du Hamas

"Salutations de Rabat à nos amis gazaouis et aux [Brigades Ezzedine al-] Qassam [branche armée du Hamas]", "Le peuple veut la fin de la normalisation", a crié la foule

Des manifestants brûlant un drapeau d'Israël lors d'un rassemblement pour protester contre l'assassinat du chef politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Rabat, le 3 août 2024. (Crédit : Fadel Senna/AFP)
Des manifestants brûlant un drapeau d'Israël lors d'un rassemblement pour protester contre l'assassinat du chef politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Rabat, le 3 août 2024. (Crédit : Fadel Senna/AFP)

Des milliers de Marocains sont descendus dans le centre de Rabat samedi pour soutenir le peuple palestinien et dénoncer la normalisation avec Israël, brandissant des portraits du chef politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué cette semaine en Iran, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Le Hamas avait appelé à une « journée de colère » vendredi pour l’enterrement de son chef, tué deux jours plus tôt dans une frappe imputée à Israël par le groupe terroriste palestinien et Téhéran. Israël n’a pas commenté.

Brandissant des drapeaux palestiniens, des portraits de Haniyeh et un cercueil en carton à son effigie, des milliers de personnes ont marché jusqu’au Parlement, keffiehs noir et blanc – le foulard arabe censé protéger du soleil et du sable qui est devenu un symbole du nationalisme palestinien – sur les épaules.

« Salutations de Rabat à nos amis gazaouis et aux [Brigades Ezzedine al-] Qassam [branche armée du Hamas] », « Le peuple veut la fin de la normalisation », a crié la foule, en écho à ce que l’on pouvait lire sur de nombreuses pancartes, selon une équipe de l’AFP sur place, qui a vu un drapeau israélien être brûlé.

Des manifestants soulevant des pancartes et des drapeaux de la Palestine lors d’un rassemblement contre l’assassinat du chef politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Rabat, le 3 août 2024. (Crédit : Fadel Senna/AFP)

« Ismaïl Haniyeh était un leader de la Palestine, c’est un symbole qui nous pousse à manifester », a estimé auprès de l’AFP Halima Hilali, 64 ans. La guerre à Gaza « est une honte pour l’humanité qui ne fait rien », a-t-elle dit.

La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué près de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

« Manifester est la moindre des choses pour aider nos frères palestiniens, je pense que tous les musulmans doivent le faire », a renchéri Nabil Nasseri, 42 ans, venu de Salé, ville adjacente à Rabat. « On ne peut avoir des relations avec un groupe de criminels, on espère la fin des relations » avec Israël.

« Nous ne reconnaissons pas Israël », « [Haniyeh] est la voie », « Amérique terroriste », proclamaient des banderoles lors du rassemblement organisé à l’appel du Groupe d’action nationale pour la Palestine, regroupant des formations de gauche et le Parti islamiste de la justice et du développement.

Les manifestants soulevant des pancartes et des drapeaux de la Palestine lors d’un rassemblement contre l’assassinat du chef politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Rabat, le 3 août 2024. (Crédit : Fadel Senna/AFP)

Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, déclenchée par le pogrom perpétré par le Hamas sur le sol israélien, plusieurs manifestations de grande ampleur ont eu lieu au Maroc pour réclamer une abrogation de la normalisation, alors que l’opposition à ce processus était jusque-là limitée.

Le royaume a officiellement appelé « à l’arrêt immédiat, global et durable de la guerre israélienne sur Gaza », sans remettre en question la normalisation.

Le Hamas et Téhéran ont promis de venger la mort de Haniyeh, qui se trouvait en Iran pour l’investiture du nouveau président, faisant craindre un embrasement de la région en pleine guerre dans la bande de Gaza.

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