Des sénateurs américains disent qu’ils vont agir contre la décision de la CPI
Antony Blinken indique que la Maison Blanche contribuera aux travaux du Congrès américain pour réagir à la décision de la Cour pénale internationale
Une coalition bi-partisane de sénateurs américains a annoncé son intention de prendre des mesures contre la Cour pénale internationale (CPI) suite à la décision de son procureur en chef de demander l’émission de mandats d’arrêt internationaux à l’encontre du Premier ministre Benjamin Netanyahu et de son ministre de la Défense, Yoav Gallant.
« Nous allons œuvrer ensemble, de manière bi-partisane, pour nous opposer vigoureusement aux mesures prises par la CPI à l’encontre de notre allié, Israël, et prendre les mesures appropriées pour aider Israël et prémunir les personnels américains de futures actions de la CPI », peut-on lire dans une déclaration conjointe des Démocrates Ben Cardin (président de la commission des relations étrangères), Richard Blumenthal, Jeanne Shaheen et John Fetterman associés aux Républicains Lindsey Graham, Jim Risch, Katie Britt et John Thune.
Les Républicains de la Chambre souhaitent faire adopter une loi pour sanctionner les responsables de la CPI impliqués dans ces mesures défavorables à Israël. Elle est susceptible d’être adoptée malgré un chemin semé d’embûches dans un Sénat contrôlé par les Démocrates.
L’administration Biden avait jusque-là rompu avec la politique de mise au ban de la CPI, caractéristique du mandat de l’ex-président Donald Trump. Le président américain Joe Biden a toutefois eu des mots très durs concernant les mesures prises par La Haye à l’encontre d’Israël.
Le Secrétaire d’État américain Antony Blinken avait déclaré plus tôt, lors d’un témoignage devant le Congrès mardi, que l’administration [Biden] était disposée à travailler avec le Congrès « sur une base bi-partisane pour trouver une réponse appropriée » aux mesures prises par la CPI contre Israël.
C’est à l’occasion d’une audition devant la commission sénatoriale des Affaires étrangères que Blinken a qualifié cette décision de « profondément erronée », et qui était de nature à obérer les chances de parvenir à un accord sur la question des otages et du cessez-le-feu.