Israël en guerre - Jour 343

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Biden rappelle que la guerre contre le Hamas à Gaza « n’est pas un génocide »

Lors d'un événement, à la Maison Blanche, en présence de familles d'otages, le président américain a souligné qu'il œuvrera sans relâche en faveur de la libération des otages

Le président américain Joe Biden salue ses invités après s'être exprimé lors d'un événement célébrant le mois du patrimoine juif dans le Jardin des Roses de la Maison Blanche, à Washington, le 20 mai 2024. (Crédit : Anna Moneymaker/Getty Images via JTA)
Le président américain Joe Biden salue ses invités après s'être exprimé lors d'un événement célébrant le mois du patrimoine juif dans le Jardin des Roses de la Maison Blanche, à Washington, le 20 mai 2024. (Crédit : Anna Moneymaker/Getty Images via JTA)

Le président américain Joe Biden a déclaré, lundi, que son administration était aux côtés d’Israël dans la mission poursuivie par l’État juif dans le cadre de sa guerre – une mission qui est notamment de démanteler le groupe terroriste du Hamas – et il a rejeté les accusations laissant entendre que la campagne militaire en cours dans la bande de Gaza serait génocidaire.

« Contrairement aux allégations faites par la Cour internationale de Justice à l’encontre d’Israël, ce qui arrive en ce moment n’est pas un génocide », a dit Biden lors d’un événement organisé à la Maison Blanche qui marquait le Mois du patrimoine juif. « Nous rejetons cette accusation ».

Les États-Unis, a souligné Biden, « se tiennent aux côtés d’Israël s’agissant de détruire Sinwar et les autres bouchers du Hamas », a-t-il ajouté en faisant référence au chef du groupe terroriste au sein de l’enclave côtière, Yahya Sinwar.

« Nous voulons voir un Hamas vaincu et nous travaillons avec Israël pour atteindre cet objectif », a-t-il continué.

Le président américain a rappelé que cela avait été Israël qui avait été victime de l’attaque commise par les terroristes du Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre – les hommes armés avaient alors massacré près de 1 200 personnes et kidnappé 252 personnes, des civils en majorité, se livrant à des atrocités et commettant des violences sexuelles à grande échelle. Israël avait riposté à cette agression en déclarant la guerre au groupe terroriste, une offensive visant à détruire ce dernier et à obtenir la remise en liberté des otages.

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« Je m’assurerai toujours qu’Israël aura tout ce dont le pays a besoin pour se défendre contre le Hamas et contre tous ses ennemis », a affirmé Biden, répétant que le soutien apporté à la sécurité d’Israël par les États-Unis était « sans failles ».

Les plusieurs centaines de personnes qui étaient réunies dans le Jardin des Roses ont salué et applaudi ces propos – qui semblent avoir été tenus en référence à la récente suspension de certaines livraisons d’armes américaines à l’État juif, en raison des inquiétudes nourries par l’administration Biden face à leur éventuelle utilisation dans la bande de Gaza. Cette suspension a suscité la controverse.

Le président a noté qu’il œuvrait à dynamiser encore l’acheminement des aides humanitaires à destination des civils palestiniens à Gaza, tout en insistant sur le fait que c’était le Hamas qui était responsable de la crise traversée par la population.

Biden a fait remarquer que les parents de l’otage américano-israélien Hersh Goldberg-Polin, Rachel et Jon, se trouvaient dans l’assistance – et il a promis de poursuivre ses efforts en faveur de la libération de leur fils. Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas concernant la conclusion d’un accord de cessez-le-feu qui ouvrirait la porte à la remise en liberté de captifs israéliens sont actuellement dans l’impasse.

« Nous allons les faire revenir à la maison, nous allons les faire revenir à la maison quoi qu’il arrive », a-t-il promis.

Rachel Goldberg s’exprime lors d’une conférence à Jérusalem le 20 mars 2024. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

Rachel Goldberg et Jon Polin ont, eux aussi, pris la parole lors de la soirée. Polin a exhorté l’assistance à aider à conserver la cause des captifs qui se trouvent encore à Gaza dans les esprits des Américains : « Nous allons tous devoir combattre, jour après jour, pour les faire revenir à la maison », a-t-elle dit.

Le président a aussi condamné l’antisémitisme, en particulier sur les campus des universités ou certains manifestants pro-palestiniens et anti-israéliens ont agressé des étudiants juifs. L’une des accusations les plus reprises, lors de ces rassemblements, est qu’Israël serait en train de se rendre coupable de génocide à Gaza.

« En Amérique, nous respectons et nous protégeons le droit fondamental à la liberté d’expression, le droit fondamental à manifester pacifiquement. C’est l’Amérique », a-t-il expliqué. « Mais il n’y a pas de place sur les campus américains, il n’y a pas de place en Amérique pour l’antisémitisme, pour les discours de haine qui menacent de violence les Juifs ou n’importe qui d’autre ».

Le nouvel essor de la haine anti-juive est un phénomène « méprisable » et il doit s’arrêter, a poursuivi Biden.

Doug Emhoff, l’époux de la vice-présidente Kamala Harris, s’est aussi exprimé lors de l’événement. Il a déploré l’antisémitisme dont les étudiants juifs sont victimes au sein des établissements d’enseignement supérieur dans un contexte de mouvements de protestation anti-israéliens qui se sont propagés comme une traînée de poudre dans les universités.

Emhoff, qui est Juif, a souligné que l’administration Biden apportait son soutien aux étudiants juifs face à cette escalade de haine et qu’elle œuvrait à la combattre.

La vice-présidente Kamala Harris et son époux, Doug Emhoff, dans le Jardin des Roses de la Maison Blanche à Washington, le 13 mai 2024. (Crédit : Susan Walsh/AP)

Biden a aussi évoqué la démarche entreprise par le procureur de la Cour pénale internationale qui a demandé à ses juges que des mandats d’arrêt soient émis à l’encontre du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du ministre de la Défense Yoav Gallant (des chefs du Hamas sont aussi concernés). Il a dénoncé un « scandale ».

« Je vais être clair : quoi qu’insinue le procureur, il n’y a pas d’équivalence entre Israël et le Hamas, il n’y en a aucune », avait asséné Joe Biden dans son communiqué.

Ces derniers mois, le président américain a été soumis aux pressions de plus en plus fortes de son parti Démocrate dans sa prise en charge du conflit à Gaza, alors que le bilan meurtrier grimpait du côté palestinien et que la crise humanitaire devenait plus aiguë.

Netanyahu, lui aussi, a subi des pressions lourdes, en Israël, en faveur de la fin de la guerre. Des milliers d’Israéliens ont rejoint les manifestations hebdomadaires qui appellent le gouvernement à conclure un accord qui permettrait aux otages qui se trouvent encore dans les geôles du Hamas de recouvrer la liberté, craignant que le temps ne vienne à manquer dorénavant.

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