Des talkies-walkies truqués sont utilisés par le Hezbollah depuis 2015 – média
Le Washington Post révèle par ailleurs que les bipeurs utilisés par le Hezbollah qui ont explosé il y a quelques semaines auraient été fabriqués en Israël

Le Washington Post révèle des détails inédits sur l’opération israélienne présumée qui a fait exploser des bipeurs et des talkies-walkies utilisés par les membres du groupe terroriste libanais Hezbollah le mois dernier, blessant des milliers de personnes et donnant le coup d’envoi à une intensification des tensiosn qui a porté un coup terrible au Hezbollah, avec notamment l’assassinat de son chef Hassan Nasrallah.
Le journal, qui cite des responsables de la sécurité, des politiciens et des diplomates israéliens, arabes et américains, ainsi que des sources proches du Hezbollah, indique que les bipeurs auraient été fabriqués en Israël et conçus par l’agence d’espionnage Mossad, et qu’ils comporteraient une caractéristique qui obligerait de nombreux agents du Hezbollah à utiliser les appareils des deux mains lorsqu’ils exploseraient, ce qui les rendrait incapables de combattre.
Après que les responsables du Mossad eurent révélé cette capacité aux élus le 12 septembre et que l’opération a été approuvée par le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu, des milliers d’agents du Hezbollah auraient reçu un message leur indiquant qu’ils avaient reçu un message crypté nécessitant d’appuyer sur deux boutons, ce qui les obligeait à utiliser leurs deux mains et à être blessés aux deux mains lorsque les explosions se produiraient au moment d’appuyer sur les boutons.
Le journal révèle également que les talkies-walkies piégés – qui ont explosé un jour plus tard – étaient utilisés par le Hezbollah depuis 2015, ce qui aurait permis à Israël d’accéder en temps réel aux communications du groupe terroriste pendant de nombreuses années, avant que les appareils ne soient véritablement militarisés.
Les minuscules explosifs contenus dans les bipeurs et les talkies-walkies auraient été dissimulés de manière à ce que le démontage de l’appareil – ou même sa radiographie – ne puisse pas révéler le danger aux membres du Hezbollah, qui se seraient empressés d’adopter les gadgets conçus et fabriqués par Israël, rapporte le Post.
Il ajoute que l’argumentaire qui a convaincu le Hezbollah d’acheter les bipeurs AR924 à grosse batterie au début de l’année aurait été présenté par une femme non identifiée travaillant pour une entreprise taïwanaise qui n’était pas au courant du complot israélien.