Des terroristes capturés décrivent les méthodes du Hamas à l’encontre des Gazaouis
En plus de s'en servir comme des boucliers humains, le Hamas et le Jihad islamique s'emparent aussi de leurs maisons
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne a publié lundi de nouvelles vidéos d’interrogatoires de Palestiniens capturés par les troupes dans la bande de Gaza, dans lesquelles ils décrivent en détail comment le Hamas utilise les civils de l’enclave pour couvrir ses actes de terrorisme.
Zahdy Ali Zahdy Shahin, identifié par Tsahal comme un ancien membre du Hamas, a déclaré aux interrogateurs de l’unité 504 de la Direction du renseignement militaire qu’il « avait l’impression que nous étions utilisés comme boucliers humains ».
Shahin explique qu’il se dirigeait du nord vers le sud de la bande de Gaza dans un couloir humanitaire lorsque des hommes armés du Hamas l’ont écarté, ainsi que d’autres civils, et les ont emmenés à l’hôpital Shifa.
Il raconte que lui et d’autres civils se trouvaient au rez-de-chaussée de l’hôpital et qu’une fois que les forces israéliennes ont atteint le centre hospitalier, des membres du Hamas sont sortis des tunnels et se sont cachés parmi les civils qui s’abritaient.
Shahin raconte qu’il s’est même disputé avec l’un des membres du Hamas. « Je lui ai dit : ‘Ta place n’est pas ici, avec les civils, mais en bas. Pourquoi êtes-vous monté ?' »
« Il a commencé à me menacer et m’a dit qu’il réglerait ses comptes à la fin de la guerre », raconte-t-il à l’interrogateur.
Un autre détenu, Muhammad Darwish Amara, identifié par Tsahal comme un membre du Jihad islamique palestinien, raconte que des terroristes du Hamas se sont emparés de sa maison.
Amara raconte qu’il était réfugié dans une école du nord de Gaza et qu’il avait demandé à son fils de vérifier leur maison tous les deux jours pour s’assurer que personne ne s’y introduisait pour voler leurs biens.
« Il est entré dans l’appartement, a ouvert la porte, et il y avait du désordre. Il regarde et voit des jeunes hommes qui dorment dans mon appartement », a raconté Amara à l’interrogateur de l’unité 504, affirmant qu’il s’agit de terroristes du Hamas.
Amara affirme qu’il n’a pas donné son accord pour que le Hamas utilise sa maison pour combattre les forces israéliennes.
« Nous avons quitté l’appartement et ils en ont pris le contrôle. À l’étage supérieur, où vit mon fils, un tireur d’élite était assis à la fenêtre, et dans l’autre pièce, il y avait plusieurs [terroristes]. Il a dit qu’il y avait plus de 20 personnes [dans l’appartement], leurs armes jetées au sol », dit-il.
Se souvenant d’un incident qui lui a été rapporté, Amara a raconté à l’interrogateur qu’un membre du Hamas a tenté de placer un engin explosif à quelques mètres de la maison d’une de ses connaissances.
Il a expliqué que le propriétaire de la maison a vu le terroriste placer la bombe et qu’il est allé le voir et lui a dit : « Comment pouvez-vous placer un explosif près de la porte ?
Amara a affirmé que le terroriste du Hamas a répondu à l’homme en disant : « Si cela ne vous convient pas, partez, ce n’est pas votre affaire ».
« Il a dit [au terroriste du Hamas] ‘en quoi cela ne me regarde pas ? Ce sont mes enfants, ce n’est pas correct’. Et [le terroriste du Hamas] a répondu en disant ‘Je placerai l’explosif même si cela ne vous convient pas, je le placerai même entre vous et votre femme' », affirme Amara, ajoutant que le terroriste a ensuite tiré sur le propriétaire de la maison dans la jambe.