Israël en guerre - Jour 58

Rechercher
‘Pendant combien de temps allez-vous brûler des âmes juives dans le crématorium d’Auschwitz de l’armée de destruction ?’

Des ultra-orthodoxes comparent un général à Hitler et le service militaire à Auschwitz

La police a ouvert une enquête sur les actes des extrémistes ; Eizenkot exprime sa “révulsion” ; Liberman parle de comportement “intolérable”

Moti Almoz (Crédit : Abir Sultan/Flash90)
Moti Almoz (Crédit : Abir Sultan/Flash90)

La police a ouvert une enquête après que des manifestants ultra-orthodoxes extrémistes ont menacé vendredi un responsable de l’armée israélienne en distribuant des tracts haineux comparant l’homme à Hitler et le service militaire au camp d’extermination d’Auschwitz.

Des dizaines d’hommes se sont rassemblés devant le domicile du général de division Moti Almoz, à Kfar Tavor, dans le nord d’Israël, pour protester contre l’enrôlement des religieux dans l’armée.

Ils ont laissé sur le sol des tracts appelant Dieu à venger les hommes et les femmes « dont les âmes ont été brûlées dans l’armée de destruction par le marchand d’âmes […] Moti Almoz. » Les pamphlets demandaient : « pendant combien de temps allez-vous brûler des âmes juives dans le crématorium d’Auschwitz dans l’armée de destruction ? »

Les tracts accusaient Almoz, 49 ans, qui dirige la Division des ressources humaines de l’armée israélienne, de vendre des âmes pour de l’argent, et se terminaient avec cet avertissement : « ta fin sera amère comme celle d’Hitler et de ses amis. »

Un porte-parole de la police a déclaré qu’une enquête avait été ouverte sur l’incident. Des responsables et des députés de gauche comme de droite ont vivement condamné les actes des manifestants.

Gadi Eizenkot, le chef d’Etat-major de l’armée israélienne, a parlé avec Almoz après l’incident et a exprimé sa « révulsion » face à ce qui est arrivé.

« J’appelle les forces de l’ordre à agir pour retrouver les responsables de cet acte immonde », a déclaré Eizenkot dans un communiqué.

Le chef de l’armée a ajouté que les attaques contre Almoz ne dissuaderaient pas l’armée israélienne de remplir sa mission.

Le ministre de la Défense Avigdor Liberman a déclaré que « ces incitations sévères contre […] Almoz, et contre Tsahal, ses soldats et ses commandants, sont intolérables et franchissent toutes les lignes rouges. »

Le président du parti Yisrael Beytenu a appelé la police à enquêter sur l’incident et à poursuivre ses auteurs.

« Nous ne pouvons pas accepter des incidents si dangereux, a dit Liberman. J’appelle la police et le bureau des procureurs de l’Etat à poursuivre totalement et sans équivoque ces délinquants. » Il a également parlé directement avec Almoz et lui a offert son soutien.

Aryeh Deri, ministre de l’Intérieur du parti ultra-orthodoxe Shas, a dénoncé lui aussi l’incitation à la haine. « Les pamphlets répandus autour de la maison d’Almoz sont extrêmement graves et scandaleux », a-t-il écrit sur Twitter. « Cet incident dépasse toutes les lignes rouges. Nous parlons de [personnes en] marge de la société ultra-orthodoxe, et nous les condamnons. »

https://www.facebook.com/620238781490094/videos/753693128144658/
Le chef de l’opposition, Isaac Herzog, a soutenu Almoz et appelé la police à « retrouver ces incitateurs et à démantelé le groupe extrémiste. »

Yair Lapid, le président de Yesh Atid, a déclaré qu’Almoz avait été attaqué par « une poignée d’extrémistes incendiaires qui ont perdu toute connexion avec les valeurs juives. »

Lapid a ajouté que « la comparaison entre Tsahal et le crématorium d’Auschwitz n’est pas seulement folle, elle est aussi criminelle. Ceux qui attaquent les généraux de l’Etat-major doivent être envoyés en prison. »

Depuis plusieurs semaines, une partie de la communauté ultra-orthodoxe manifeste violemment contre l’armée israélienne. Le week-end dernier, l’effigie d’un soldat israélien a été mise à feu pendant les fêtes de Lag BaOmer.

Des extrémistes juifs ultra-orthodoxes ont attaqué des membres de leur propre communauté qui ont rejoint l’armée israélienne. Ils ont également organisé des dizaines de manifestations pour protester contre l’arrestation de Juifs religieux qui, alors qu’ils sont exemptés de service  militaire, refusent même de se présenter dans les centres d’enrôlement de l’armée pour demander leur exemption.

Judah Ari Gross a contribué à cet article.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.