Détention prolongée pour les 5 Israéliens suspectés de viols en réunion à Chypre
L'avocat du 6e homme interpellé puis relâché affirme que son client détient une vidéo qui prouvera l'innocence de ses compatriotes
Un tribunal chypriote a prolongé mardi la garde à vue de cinq israéliens accusés de viol en réunion pour une durée de six jours supplémentaires.
Selon le site d’information chypriote Omega Live, trois des cinq accusés ont assisté à l’audience au tribunal du district de Famagusta, tandis que les deux autres ont été placés à l’isolement car ils ont contracté le Covid-19.
Les cinq suspects sont en garde à vue depuis plus d’une semaine, après qu’une touriste britannique de 20 ans a déclaré à la police avoir été prise « de force » depuis la piscine d’un hôtel lors d’une soirée, avant d’être violée par plusieurs hommes dans une chambre.
Selon les médias israéliens, la jeune femme a été en mesure de reconnaître les suspects lors d’une séance d’identification et elle a indiqué aux enquêteurs ce que chacun aurait fait durant le viol présumé.
Tous les suspects, qui ont entre 19 et 20 ans, viennent de la ville de Majd al-Krum, dans le nord d’Israël. Un sixième israélien avait initialement été arrêté mais il a été relâché après que la police a confirmé qu’il n’était pas dans la pièce au moment des faits présumés.
La chaîne publique Kan a rapporté que l’homme qui a été relâché, et qui est rentré en Israël, affirme avoir une vidéo qui prouverait l’innocence des hommes en garde à vue. Selon son avocat, il a effacé la vidéo en question de son téléphone, mais s’attelle à la récupérer.
La femme a déclaré à la police que le 3 septembre, elle a entamé la conversation avec l’un des suspects près de la piscine de l’hôtel Federania Gardens à Ayia Napa. L’homme l’a alors tirée par le bras vers l’intérieur de la chambre. Une fois à l’intérieur, il aurait, selon la plaignante, tenté de lui retirer son maillot de bain.
Selon Walla, la femme dit avoir résisté, mais deux autres hommes sont alors apparus et les trois suspects l’ont alors violée. La femme a dit avoir entendu d’autres personnes entrer et sortir de la pièce durant l’agression, mais ignore combien il y avait de personnes au total.
La plaignante a ensuite dit qu’elle a réussi à s’échapper dans la salle de bain de la chambre d’hôtel. Elle a verrouillé la porte et a crié à l’aide, selon Walla. Les suspects lui ont demandé de se terre mais elle est sortie de la salle de bain, a quitte la chambre, a retrouvé ses amis et leur a raconté ce qui s’est passé. Elle a ensuite appelé la police.
Les policiers dépêchés sur les lieux ont trouvé la femme dans un « état de détresse » mais elle a tout de même réussi à les orienter vers la chambre d’hôtel, poursuit Walla.
Les enquêteurs ont récupéré les preuves de la chambre, y compris les draps et ont examiné la femme et les suspects. Des échantillons d’ADN ont été prélevés sur la femme et les agresseurs présumés. Des informations qui ont fait l’objet de fuites indiquent que du sang a été trouvé dans la chambre et que la plaignante présentait des hématomes et des éraflures sur les bras.
La femme est rentrée en Grande-Bretagne et est représentée par Michael Polack, du groupe Justice Abroad. Il avait également représenté une autre britannique qui avait accusé des Israéliens de viol en réunion en 2019.
L’avocat israélien Nir Yaslovitz représente deux des suspects. Yaslovitz était également impliqué dans l’affaire de 2019.
Cette affaire, qui avait fait les gros titres, concernait une femme qui affirmait avoir été violée par 12 touristes israéliens, qui avaient alors entre 15 et 22 ans, dans une chambre d’hôtel de la station balnéaire d’Ayia Napa. Elle avait 18 ans au moment des faits.
Les Israéliens niaient en bloc et ont finalement été relâchés. Ces derniers temps, des appels à rouvrir cette affaire ont été lancés.
Chypre est une destination populaire pour les touristes israéliens. Les chiffres officiels pour le mois de juillet montrent qu’ils constituent le deuxième groupe de visiteurs, avec 10,2 %, soit plus de 46 400 arrivées, juste derrière le Royaume-Uni, qui représente 34,8 % des arrivées.
L’AFP a contribué à cet article.