Deux Arabes israéliens israéliens abattus dans deux attaques distinctes
Le nombre de victimes d'homicide dans la communauté arabe passe à 171 ; un jeune de 18 ans a été tué dans le nord et un homme de 29 ans a perdu la vie à Ramle
Deux hommes ont été tués par des coups de feu lors de deux attaques distinctes qui se sont produites à quelques heures d’intervalle dans le nord et dans le centre du pays, mercredi – ce sont donc quatre personnes qui ont perdu la vie dans des homicides dans la journée de mercredi.
Les urgentistes sont arrivés sur les lieux, dans la ville de Fureidis, découvrant un jeune homme de 18 ans qui était grièvement blessé, selon une déclaration émise par les services de secours du Magen David Adom, qui l’ont soigné avant de l’emmener à l’hôpital Yaffa de Hadera, où les médecins ont prononcé sa mort.
Une enquête a été ouverte.
Mercredi matin, les secours ont été appelés pour prendre en charge un homme de 29 ans, grièvement blessé par balle, dans la ville de Ramle. Ils ont tenté de réanimer la victime qui se trouvait dans un état critique, a indiqué le MDA.
Un quadragénaire et un jeune homme de 25 ans ont aussi été grièvement touchés.
Les trois hommes ont été évacués vers l’hôpital Shamir de Beer Yaakov. La mort de l’homme de 29 ans y a été prononcée.
La police a ouvert une enquête. Selon ses conclusions initiales, les coups de feu sont survenus dans le cadre d’une querelle entre les familles du milieu du crime organisé al-Shamali et Jarushi.
Ces deux homicides ont eu lieu quelques heures après la découverte des corps sans vie de deux hommes, mercredi matin, dans une oliveraie de la ville d’Abu Snan, dans le nord du pays.
Ces meurtres surviennent dans le cadre d’une vague de violences qui s’est abattue sur la communauté arabe israélienne, ces dernières années. De nombreux responsables de la communauté imputent en effet la responsabilité de cette vague à la police qui, selon eux, a été dans l’incapacité de réprimer les puissantes organisations criminelles et qui a largement détourné le regard face à ces violences. Ils évoquent aussi de longues décennies de négligences et de discrimination de la part des institutions gouvernementales, disant que cette problématique est à la racine du problème.
Avec ces meurtres, le nombre d’Arabes israéliens tués dans le cadre de la vague criminelle qui s’abat sur la communauté passe à 171 en 2023, a fait savoir le groupe anti-violences Abraham Initiatives, et la tendance ne montre aucun signe de ralentissement. L’année dernière pendant la même période, 75 homicides avaient été enregistrés
Les autorités, pour leur part, dénoncent le crime organisé et la prolifération des armes tandis que d’autres soulignent l’incapacité des communautés à coopérer avec la police pour venir à bout de la criminalité.
La communauté arabe s’est mise en grève, mardi, les leaders municipaux appelant à l’établissement d’une commission d’urgence qui serait chargée de lutter contre la vague de violences.
La commission nationale des dirigeants des autorités locales arabes et la Haute-commission de suivi arabe ont déclaré que le gouvernement israélien était responsable de la vague d’homicides dans la communauté arabe, l’accusant de négligence à l’égard de ses membres.
Lors de cette grève, les autorités locales, les centres communautaires et les entreprises ont fermé leurs portes, et les écoles ont terminé les cours plus tôt.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.