Israël en guerre - Jour 649

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Deux femmes arrêtées lors d’une manifestation en faveur des otages à Jérusalem

À Tel Aviv, le rappeur justicier The Shadow a été arrêté, avec un groupe d'agents bénévoles, des journalistes étrangers qui avaient, semble-t-il, filmé le site d'un impact de missile

Une femme est arrêtée par la police israélienne devant le domicile du ministre de l'Économie Nir Barkat, lors d'une petite manifestation pour la libération des otages retenus captifs à Gaza, le 22 juin 2025. (Capture d'écran via Nir Hasson sur X)
Une femme est arrêtée par la police israélienne devant le domicile du ministre de l'Économie Nir Barkat, lors d'une petite manifestation pour la libération des otages retenus captifs à Gaza, le 22 juin 2025. (Capture d'écran via Nir Hasson sur X)

Dimanche, la police de Jérusalem a arrêté deux femmes : une manifestante d’abord, puis une passante qui s’était disputée avec un policier suite à l’arrestation de la même protestataire. Elles ont été soumises à une fouille corporelle avant d’être relâchées au bout de quatre heures, selon le journal Haaretz.

Les deux femmes, Renana Keydar et Shoshan Dolgopolsky Geva, ont été appréhendées devant le domicile du ministre de l’Économie Nir Barkat, dont la résidence, située à Jérusalem, est le théâtre de manifestations nocturnes où des groupes appellent à la remise en liberté des otages détenus par les groupes terroristes à Gaza.

Geva participait à la manifestation. Keydar, qui habite à proximité, était venue voir sa fille qui y prenait part.

Keydar, qui est professeure de lettres à l’Université hébraïque de Jérusalem, ne participait pas au mouvement de protestation, a-t-elle indiqué à la chaîne d’information N12.

La police a menacé d’appeler les services sociaux en raison de la présence sur les lieux des enfants des deux femmes. Quatre adultes et quatre enfants manifestaient en faveur des otages, a déclaré Keydar.

La manifestation s’est déroulée à proximité d’un abri antiaérien, conformément aux consignes de sécurité données par l’armée dans le contexte de la guerre en cours avec l’Iran, a-t-elle ajouté.

Les deux femmes ont été remises en liberté sans condition environ quatre heures après leur arrestation.

L’Université hébraïque a condamné dans un communiqué l’arrestation de la professeure qui, selon l’institution, a été « violente et illégale ».

« Nous ne pouvons accepter une situation où, sous couvert de la guerre, la police israélienne viole les droits civils fondamentaux, tels que la liberté de manifester, et réduit au silence ceux qui cherchent à faire entendre leur voix pour obtenir la libération des otages. Cela porte atteinte aux fondements démocratiques de l’État d’Israël, et nous ne pouvons rester pas garder le silence », a fait savoir l’université.

Un incident similaire s’était produit la semaine dernière, lorsqu’une femme qui manifestait devant la résidence du Premier ministre avait été arrêtée et qu’elle avait subi une fouille corporelle pendant sa garde à vue.

Dans un communiqué publié dimanche, la police a déclaré : « Lors d’une manifestation devant le domicile d’un élu, plusieurs personnes se sont rendues sur les lieux, elles ont fait du bruit, elles se sont allongées sur le sol et elles n’ont pas tenu compte des instructions de la police qui leur demandait de se rendre à l’endroit où elles étaient autorisées à manifester ».

« N’ayant pas obéi aux instructions des agents, deux femmes ont été arrêtées pour être interrogées avant d’être relâchées. Dans le cadre de l’interrogatoire et en vertu des pouvoirs conférés par la loi, les personnes qui ont été arrêtées ont été fouillées ».

Un rappeur justicier retient des journalistes étrangers à Tel Aviv

Dimanche également, une brigade de sécurité civile dirigée par le rappeur d’extrême droite Yoav Eliasi, connu sous son nom de scène « The Shadow », a arrêté un groupe de journalistes étrangers qui se trouvaient sur le site d’un impact de missile à Tel Aviv.

Des images montrent les membres de cette brigade, qui agissent sous les auspices de la police israélienne, séparant les journalistes israéliens des journalistes étrangers dans une cage d’escalier. Ils autorisent les premiers à se rendre sur là où le missile s’est abattu. Plusieurs reporters étrangers ont ensuite été arrêtés, selon le journal Haaretz.

Le photojournaliste Oren Ziv a raconté au journal que les reporters se trouvaient sur le toit du bâtiment lorsqu’un policier leur a ordonné de descendre.

« En descendant, l’équipe de sécurité civile nous a arrêtés et elle nous a demandé où se trouvait Al Jazeera… Ils ont dit aux photographes israéliens de passer et aux étrangers d’attendre. Ils ont pris les papiers d’identité des photographes arabes », a-t-il déclaré.

À son arrivée sur le site de l’impact, le porte-parole du district de Tel Aviv, Shahar Gamzo, a immédiatement permis aux journalistes d’évoluer librement.

Après un appel qui a été lancé par le syndicat des journalistes à la police du district de Tel Aviv au sujet de cet incident, la police a fait savoir que ses équipes de sécurité civiles n’interagiraient pas avec les journalistes sur « divers sites », a noté le syndicat.

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, s’est engagé à sévir contre les médias étrangers qui diffusent les lieux où s’abattent les missiles, qualifiant cette diffusion de « danger pour la sécurité de l’État ».

Réagissant à cet incident, Ben Gvir a salué Eliasi, un fervent partisan du ministre d’extrême droite, évoquant « un héros ».

« The Shadow, que vous dénigrez tous, est un héros », a-t-il écrit dans un message qui a été diffusé sur X, saluant l’équipe de sécurité civile. « Au lieu de les humilier, envoyez-leur des fleurs — ce sont nos boucliers. »

Il a poursuivi : « La chaîne Al Jazeera et les espions déguisés en journalistes ne diffuseront aucune image d’ici. Point final. C’est la politique en place. Faites-vous une raison ».

La semaine dernière, la police avait interrompu la diffusion des reportages de plusieurs médias étrangers, affirmant que leurs images, qui révélaient des « emplacements précis », étaient utilisées par Al Jazeera, une chaîne financée par le Qatar et interdite en Israël depuis l’été dernier.

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