Deux nouveaux ministres pour stabiliser le gouvernement ?
En 2023, le ministère des Finances avait, semble-t-il, recommandé la fermeture de dix ministères considérés comme superflus pour pouvoir combler le déficit budgétaire entraîné par la guerre

La coalition envisage de nommer deux ministres supplémentaires afin de stabiliser le gouvernement, a fait savoir la chaîne publique Kan.
Selon la chaîne, le député d’extrême droite Avi Maoz – le seul député qui représentait le parti radical Noam, une faction anti-LGBTQ, anti-féministe et anti-pluraliste – qui, en tant que vice-ministre au sein du cabinet du Premier ministre, supervisait les fournisseurs de matériels éducatifs complétant les programmes enseignés dans les écoles publiques par l’intermédiaire de son Bureau de l’identité nationale juive jusqu’à sa démission, la semaine dernière, deviendra ministre avec les mêmes pouvoirs et avec un budget plus important.
De plus, le reportage a indiqué que dans le cadre de ce plan, le député Zvika Fogel, qui appartient au parti d’extrême droite Otzma Yehudit, deviendra ministre du Renseignement – un ministère qui avait fermé ses portes l’année dernière et qui sera donc rétabli.
Une promotion qui permettra à Fogel de démissionner de son siège à la Knesset, autorisant Zvi Sukkot, du parti Hatzionout HaDatit du ministre des Finances d’extrême droite Bezalel Smotrich, de reprendre son siège à la Knesset.
Quand Amichai Eliyahu était devenu ministre du Patrimoine en 2023, le député d’Otzma Yehudit Yitzhak Kroizer avait intégré le Parlement en vertu de la « loi norvégienne » qui permet aux ministres et aux vice-ministres des grandes factions de démissionner de la Knesset, leurs sièges étant alors occupés par des membres de leurs partis.
Toutefois, la démission d’Eliyahu du cabinet, début 2025, n’avait pas entraîné le départ de Kroizer du parlement. C’est Sukkot qui avait démissionné, l’homme ayant occupé une place inférieure sur la liste électorale commune qui avait été formée par les deux partis en vue des élections législatives de 2022.
Selon Kan, aucun membre d’Otzma Yehudit n’a accepté de démissionner pour permettre à Sukkot de revenir.
Le reportage a précisé que si Otzma Yehudit devait obtenir un autre ministère, des pouvoirs supplémentaires seront alors accordés à Smotrich. Aucun autre détail n’a été donné.
En 2023, le ministère des Finances avait, semble-t-il, recommandé la fermeture de dix ministères considérés comme superflus pour pouvoir combler le déficit budgétaire entraîné par la guerre.

Yehuda Wald, le directeur général du parti HaTzionout HaDatit, a qualifié dimanche de « délirants » les tentatives rapportées du gouvernement de nommer deux nouveaux ministres, écrivant sur le réseau social X qu’une telle ligne de conduite n’est « ni nécessaire ni correcte ».
En pleine guerre, « il est approprié de fermer certains ministères et de n’en ouvrir aucun nouveau », a-t-il écrit, arguant que « quiconque démissionne du gouvernement », profère des menaces à son encontre et vote contre la coalition « ne devrait recevoir aucune récompense pour sa conduite irresponsable ».