Deux policiers tués par l’EI dans le Sinaï égyptien
Des groupes djihadistes multiplient les attaques visant policiers et militaires depuis la destitution de Mohamed Morsi
Deux policiers ont été tués mercredi par des hommes armés dans le Sinaï égyptien, a annoncé le ministère de l’Intérieur, une attaque revendiquée immédiatement par la branche locale de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI).
Des groupes djihadistes, dont Province du Sinaï qui a fait allégeance à l’EI, multiplient les attaques visant policiers et militaires depuis que l’armée a destitué le 3 juillet 2013 le président islamiste élu Mohamed Morsi et que le nouveau pouvoir réprime ses partisans.
A Al-Arich, chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, « des inconnus à moto ont ouvert le feu sur deux policiers, qui ont succombé à leurs blessures », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. Les meurtriers ont réussi à prendre la fuite, selon des responsables de la sécurité.
Peu après, Province du Sinaï a revendiqué ces meurtres, assurant avoir « tué deux policiers infidèles » : le groupe a posté sur un compte Twitter des photos de l’attaque et de ce qu’il présente comme le cadavre d’une des victimes.
Selon le gouvernement, des centaines de policiers et soldats ont été tués dans des attaques similaires ou des attentats à la bombe depuis deux ans, dont la grande majorité dans cette péninsule du Sinaï, frontalière avec Israël et le territoire palestinien de la bande de Gaza.
Jusqu’à présent, les plus meurtrières de ces attaques visant les forces de l’ordre, dont un certain nombre au Caire, ont été revendiquées par deux groupes djihadistes, dont la branche égyptienne de l’EI. Elles ont été menées en représailles, selon eux, à la répression implacable qui s’est abattue sur les Frères musulmans de Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte.
Mais récemment, Province du Sinaï a semblé diversifier ses cibles en revendiquant des attaques contre des intérêts occidentaux, avec un attentat contre le consulat d’Italie au Caire qui a tué un passant le 11 juillet et la décapitation d’un Croate travaillant pour une compagnie française le 12 août.