Deux suspects arrêtés pour vandalisme dans un quartier arabe de Safed
Un adulte et un jeune de 17 ans ont été détenus, car ils sont soupçonnés d'avoir crevé des pneus et d'avoir tagué des propos racistes

La police a interpellé deux individus, un adulte et un mineur, suspectés d’avoir tagué des messages haineux et d’avoir dégradé des véhicules dans un quartier arabe de la ville du nord de Safed, a déclaré la police israélienne jeudi dans un communiqué.
En plus d’avoir crevé des pneus des véhicules, les suspects, tous deux originaires de Safed, ont tagué à la bombe des slogans en hébreu en référence à un avant-poste de l’implantation d’Yitzhar en Cisjordanie, où des résidents ont mené des attaques violentes contre des soldats israéliens.
Les slogans incluaient « zone milliaire fermée », « Seuls les Gentils expulsent des terres » et le nom de l’avant-poste, « Kumi Ori ».
Des étoiles de David ont été taguées sur certains des véhicules.

La police a été prévenue par des résidents du quartier d’Akbara qui ont découvert les dégradations.
« La police israélienne prend très au sérieux l’incident et fera tout ce qu’elle peut pour traduire les coupables en justice », a déclaré la police dans le communiqué.
L’organisation d’aide juridique Honenu a affirmé que les forces de l’ordre avaient arrêté le jeune de 17 ans sans mandat et qu’elle avait frappé le père du jeune, le projetant au sol après avoir pénétré dans la maison de la famille ultra-orthodoxe à 6 heures du matin.
Honenu a dit que la police n’avait pas autorisé les parents du suspect à être présent lors de son interrogatoire, en violation des droits du jeune.

(Police israélienne)
Les attaques racistes dans des villes arabes israéliennes ont été rares en comparaison aux attaques qui ciblent régulièrement des villages palestiniens en Cisjordanie, où des suspects n’ont presque jamais été appréhendés par la police. En juillet, un possible crime raciste dans la ville arabe israélienne de Jisr az-Zarqa a aussi été lié à Yitzhar.
La semaine dernière, Tsahal a prolongé une ordonnance de fermeture de l’avant-poste de Kumi Ori d’Yitzhar aux non-résidents. En l’espace de deux jours, deux attaques racistes ont visé des villages palestiniens dans les environs d’Yitzhar. Des dizaines de véhicules ont eu leurs vitres brisées et leurs pneus crevés. Les responsables ont laissé des graffitis en hébreu faisant référence à l’avant-poste de Kumi Ori.
Une récente augmentation de la violence a placé Yitzhar et les avant-postes au centre d’une tempête médiatique.
Des résidents ont déclaré que les tensions avec les forces de sécurité ont commencé à augmenter ce mois-ci, quand le chef du Commandement central a signé un ordre administratif interdisant à un résident de Kumi Ori d’entrer en Cisjordanie. Un officiel de la Défense a déclaré que l’homme de 21 ans a été impliqué dans des incidents violents contre les soldats et des Palestiniens. Il a nié l’accusation.
Après que les responsables d’Yitzhar ont coupé tous les liens avec les commandants militaires, les forces de sécurité ont arrêté deux résidents de Kumi Ori – un pour avoir incendié une terre palestinienne et un autre pour avoir menacé un commandant de brigade. Un des deux suspects a affirmé qu’il avait été agressé par l’officier qui l’arrêtait.
La semaine dernière, des soldats ont rapporté avoir été attaqués alors qu’ils patrouillaient dans la zone. Un officier a été légèrement blessé dans l’incident qui a impliqué 30 jeunes militants d’extrême droite, qui ont lancé des pierres aux soldats et crevé les pneus de leur jeep.
Jacob Magid a contribué à cet article.