Deux terroristes retrouvés à Rahat un mois après l’assaut du 7 octobre
Le Shin Bet et la police des frontières ont capturé des terroristes du Hamas, il y a deux semaines, dans une maison de la ville bédouine ; aucun agent n'a été blessé lors de l'opération
Les forces d’élite ont capturé, il y a deux semaines, deux terroristes qui avaient pris part à l’assaut meurtrier du 7 octobre dans la ville bédouine de Rahat, dans le sud du pays, presque un mois après leur entrée dans le pays, ont annoncé la police des frontières et l’agence de sécurité du Shin Bet dans un communiqué qui a été émis lundi.
Les terroristes ont été arrêtés et ils sont actuellement interrogés. Aucun agent israélien n’a été blessé au cours de cette opération.
Les deux hommes s’étaient infiltré dans le sud d’Israël, depuis Gaza, à l’occasion de l’attaque du Hamas. Trois mille terroristes avaient franchi la frontière par voie terrestre, aérienne et maritime, massacrant 1 200 personnes, des civils en majorité, et kidnappant plus de 240 personnes de tous les âges qui sont actuellement retenues en captivité au sein de l’enclave côtière.
Rahat, une localité qui se trouve au nord de Beer Sheva, est à environ 30 kilomètres de la bande de Gaza.
Le communiqué n’a pas expliqué comment les deux terroristes étaient arrivés à Rahat. La Douzième chaîne, pour sa part, a rapporté que les deux hommes s’étaient cachés chez un habitant de Rahat qui a affirmé qu’il ignorait qu’il s’agissait de terroristes en cavale.
La chaîne a précisé que les arrestations n’avaient pas été médiatisées, au cours des deux dernières semaines, les terroristes étant soupçonnés de vouloir planifier une nouvelle attaque sur le sol israélien.
Le Shin Bet a noté que l’un des détenus était un membre du Hamas connu tandis que l’autre était entré au sein de l’État juif aux côtés des centaines d’autres terroristes après la brèche ouverte dans la clôture frontalière, le 7 octobre.
L’unité Lahav 433, la division d’enquête criminelle au sein de la police israélienne, a collecté des preuves de meurtre, de torture et autres atrocités commises par le Hamas, le 7 octobre, et se prépare à lancer des poursuites pénales. Les enquêteurs ont recueilli des témoignages et des éléments matériels et ils ont interrogé les hommes armés qui ont été capturés encore en vie. La majorité des détails des investigations sont placés sous embargo.
L’information portant sur ces arrestations survenues au début du mois a été communiquée quelques heures après une audience de commission, à la Knesset, qui a été consacrée à un projet de loi prévoyant la peine capitale pour les terroristes. La législation propose que la seule sentence pour une personne reconnue coupable d’avoir tué un citoyen israélien pour un mobile raciste ou pour une personne reconnue coupable « d’hostilité » à l’égard du public israélien « dans le but de porter atteinte à l’État d’Israël et au renouveau du peuple juif sur notre terre » soit la peine de mort.
Toutefois, le vice-procureur-général Ran Nizri, qui représentait les familles des otages détenus par le Hamas lors de l’audience de lundi, a affirmé que la loi permettait d’appliquer la peine capitale aux terroristes, un positionnement soutenu au début de la semaine par l’ancien procureur-général Avichai Mandelblit.