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Dieudonné condamné en appel pour injure publique envers une magistrate

Dans une vidéo, le polémiste critique vigoureusement les réquisitions d'une magistrate de Nanterre, la comparant notamment aux femmes qui ont collaboré au régime nazi

Dieudonné M'Bala M'Bala, dans une vidéo mettant en scène Simone Veil et le négationniste Robert Faurisson, devant des portraits de ce dernier et du maréchal Pétain. (Crédit : capture d’écran YouTube / Dieudonné Officiel)
Dieudonné M'Bala M'Bala, dans une vidéo mettant en scène Simone Veil et le négationniste Robert Faurisson, devant des portraits de ce dernier et du maréchal Pétain. (Crédit : capture d’écran YouTube / Dieudonné Officiel)

La cour d’appel de Versailles a confirmé mardi la peine de 30 000 euros d’amende de l’humoriste controversé Dieudonné M’bala M’bala, déclaré coupable d’injure publique envers une magistrate dans une vidéo dont il avait contesté être l’auteur, invoquant un trucage numérique (« deepfake »), ce que la justice a rejeté.

Dans cette vidéo, publiée le 8 avril 2020 sur YouTube puis retirée, on voyait Dieudonné, aujourd’hui âgé de 65 ans, critiquer vigoureusement les réquisitions d’une magistrate de Nanterre, la comparant notamment aux femmes qui ont collaboré au régime nazi.

Lors du premier procès, en mars 2021, Dieudonné avait formellement contesté être l’homme visible sur la vidéo, assurant être victime d’un « deepfake », une technique de montage sophistiquée consistant, entre autres, à superposer un visage sur un autre.

Absent à l’audience, son avocat a réitéré cette défense lors de l’audience en appel le 2 novembre dernier devant la cour d’appel. Mais celle-ci a estimé mardi qu’il était bien l’auteur de la vidéo incriminée.

« Je suis évidemment satisfait mais ce qui m’interpelle c’est qu’un multirécidiviste comme Dieudonné ne subit pas enfin les conséquences de ses différentes condamnations et notamment celle d’emprisonnement avec sursis », a réagi mardi auprès de l’AFP Rémi-Pierre Drai, avocat de la magistrate.

Selon Me Drai, « c’est une atteinte à l’ordre public de voir un délinquant avec 25 inscriptions sur son casier judiciaire ne pas subir des effets sévères des sanctions qui ont été prononcées à son encontre, cela interpelle sur l’effectivité des décisions de justice ».

David de Stefano, le conseil de Dieudonné, n’a pas souhaité commenter cette décision.

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