Différend pétrolier : le Koweït proteste auprès de l’Iran
Le différend sur le champ pétrolifère de Dorra, à la frontière maritime entre le Koweït et l'Arabie saoudite et l'Iran, remonte à 1960

Le Koweït a convoqué le chargé d’affaires iranien pour protester contre une proposition de Téhéran de développer un champ pétrolier du Golfe, objet d’une dispute entre les deux pays, a rapporté mercredi l’agence officielle koweïtienne Kuna.
La démarche du Koweït fait suite, selon la Kuna, à une décision de la National Iranian Oil Compagny (NIOC) de proposer à des investisseurs de développer une zone « proche du champ pétrolifère koweïtien » de Dorra, riche notamment en gaz naturel.
Le diplomate iranien en poste au Koweït s’est fait remettre une lettre de protestation du ministère koweïtien des Affaires étrangères, a ajouté la Kuna.
« Le Koweït prend toutes les mesures nécessaires pour défendre ses intérêts et ses droits et maintenir des relations de bon voisinage avec tous les pays de la région », a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères cité par l’agence.
Il a souligné le besoin de ne pas changer le statut du champ pétrolifère qui « se trouve dans les eaux territoriales du Koweït ».
Une bonne partie de ce champ est située à la frontière maritime entre le Koweït et l’Arabie saoudite mais une autre partie relève de l’Iran.
Le différend à propos de Dorra remonte aux années 1960 : le Koweït avait alors accordé une concession à Dorra à l’Anglo-Iranian Petroleum devenue plus tard une part de BP tandis que l’Iran avait donné une concession à la Royal Dutch/Shell.
Les deux concessions se chevauchent dans la partie nord du champ.
Le lancement de forages iraniens en 2001 à Dorra avait poussé le Koweït et l’Arabie saoudite à conclure un accord de délimitation de leurs frontières maritimes prévoyant de développer un commun le gisement pétrolier.