Dipesh Raj Bist, 24 ans : stagiaire népalais qui payait les études de médecine de son frère
Assassiné par des terroristes du Hamas au kibboutz Alumim le 7 octobre
Dipesh Raj Bist, 24 ans, un étudiant népalais du village de Lekum à Darchula, a été assassiné par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre à Kibbutz Alumim.
Il laisse derrière lui sa mère, Parwati, et ses jeunes frères et sœurs ; son père, Ashok, est mort avant lui. Le corps de Parwati a été rapatrié au Népal le 22 octobre. Il a été incinéré et ses cendres ont été dispersées dans la rivière Mahakali, dans le district de Kanchanpur, lors d’une cérémonie religieuse qui s’est déroulée le lendemain.
Bist était l’un des dix étudiants népalais qui étudiaient et travaillaient en Israël assassinés ce jour-là. Lorsque les tirs de roquettes ont commencé, le groupe s’est réfugié dans un abri anti-bombes et a été massacré à l’intérieur par un groupe de terroristes du Hamas.
Dhanbahadur Chaudhari, un survivant, a raconté au quotidien britannique The Guardian que les terroristes se sont mis à lancer des grenades à l’intérieur de l’abri et à tirer une pluie de balles : « Quand je me suis réveillé, j’étais couvert de sang et j’étais entouré des amis morts et blessés. Un ami n’avait plus de jambes, un autre n’avait plus de mains. Les corps d’autres de mes amis gisaient à l’entrée du bunker ».
Un autre survivant, KC Pramod, a confié au Guardian qu’ils avaient crié [aux terroristes] « ‘Nous sommes népalais, nous sommes népalais’, mais ils n’ont écouté personne, ils ont continué à tirer et ont lancé deux grenades dans le bunker. »
Bist était l’un des 265 étudiants népalais venus suivre une formation de 11 mois en Israël dans le cadre d’un programme intitulé « Apprendre et gagner sa vie ». Le groupe d’étudiants était arrivé quelques semaines avant l’attaque du Hamas. Tous n’étaient pas proches de la frontière de Gaza.
Selon le Nepali Times, après le décès de son père Ashok des suites d’un cancer, Raj était devenu responsable de toute sa famille. Il étudiait l’agriculture à l’université Far-Western de Tikapur Kailali, au Népal.
Le quotidien rapporte que sa mère, Parwati Bist, s’est évanouie en apprenant la nouvelle de sa mort.
« Il appelait notre mère tous les soirs », a raconté Mamata, la sœur de Dipesh, au journal. « Mais quand nous l’avons appelé samedi, nous n’avons pas pu le joindre et nous avons commencé à nous inquiéter ».
Mamata se souvient de son défunt frère comme quelqu’un de « brillant et studieux », qui essayait de gagner de l’argent pour aider son jeune frère à payer ses études de médecine.
Son grand-père, Hariraj Bist, a indiqué au quotidien local, le Naya Patrika Daily que son petit-fils « voulait se consacrer au service public dans son pays. »
« Dipesh Raj pensait qu’il devait faire quelque chose dans son pays plutôt qu’à l’étranger », a ajouté son grand-père, notant « qu’il s’est rendu dans un pays étranger » pour acquérir de l’expérience et des compétences avant de rentrer dans son pays d’origine. « Notre famille a été frappée par le tonnerre. »