La France ferme 3 associations musulmanes suspectées de radicalisation
3 associations musulmanes de la région parisienne soupçonnées de radicalisation ont été dissoutes en Conseil des ministres, a annoncé le gouvernement
« Il a été décidé de procéder à la dissolution de trois associations cultuelles en raison de propos tenus par leurs dirigeants au cours des dernières années appelant à la haine et au jihad », a déclaré le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
« Il n’y a pas de place dans la République pour des structures qui provoquent, qui appellent au terrorisme ou appellent à la haine », a-t-il ajouté.
Ces associations animaient une mosquée présentée comme salafiste à Lagny-sur-Marne, qui a elle-même été fermée début décembre après des perquisitions.
Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a précisé que l’une des associations avait pour nom « Retour aux sources » tandis qu’une autre représentait l’Association des musulmans de Lagny-sur-Marne.
Il s’agit de la première mesure de dissolution d’associations liées à des mosquées depuis l’instauration de l’état d’urgence dans la foulée des attentats du 13 novembre (130 morts), les pires jamais commis en France.
D’autres mosquées ou salles de prière ont été fermées, mais uniquement pour la durée de l’état d’urgence qui s’achève fin février, sans dissolution des associations cultuelles les gérant.
Cette mesure de dissolution, qui ne peut être prise qu’en Conseil des ministres, avait été annoncée le 2 décembre, le jour d’une opération de police visant la mosquée de Lagny.
La mosquée avait alors été fermée, première mesure de ce genre jamais prise pour motif de radicalisation. Des munitions pour kalachnikov, des vidéos de propagande et du « matériel pédagogique » avaient été notamment saisis.
Les autorités reprochent à l’imam salafiste français Mohamed Hammoumi, 34 ans, qui officiait dans cette mosquée jusqu’à son départ en Egypte fin 2014, d’avoir « joué un rôle majeur dans l’endoctrinement et le recrutement de volontaires pour le jihad en Syrie ».
Selon le ministère des Finances, qui a gelé ses avoir en avril, cet imam « a compté parmi ses élèves des personnes apparues dans l’entourage immédiat d’auteurs d’attentats terroristes ».