Du budget américain pour des programmes de dialogue israélo-palestinien
Le montant de la facture principale, qui doit être étalée sur 5 ans, comprend également des fonds pour le développement des entreprises palestiniennes
WASHINGTON (JTA) – Une sous-commission de la Chambre des représentants américaine a inclus 250 millions de dollars de financement pour des programmes de dialogue israélo-palestinien et le développement des entreprises palestiniennes dans un projet de loi de dépenses importantes – un recul contre le retrait budgétaire de l’administration Trump dans ces deux domaines.
Un ensemble de groupes pro-israéliens qui ne sont pas souvent d’accord ont fait l’éloge du plan de dépenses, qui bénéficie d’un soutien bipartite à la Chambre des représentants et au Sénat.
La sous-commission des opérations étrangères de la commission des crédits de la Chambre a approuvé lundi un projet de loi de dépenses de 66 milliards de dollars qui comprend 50 millions de dollars par an sur cinq ans pour des programmes de dialogue et des investissements dans le secteur privé palestinien. Ce montant sera réparti sur une période de cinq ans en 110 millions de dollars pour les programmes de dialogue et 140 millions de dollars pour les investissements.
Parmi les groupes pro-israéliens qui ont salué cette initiative sur Twitter, citons l’AIPAC, un groupe de centre-droit, et J Street, un groupe juif libéral qui s’intéresse à la politique au Moyen-Orient. Nombreux sont ceux qui ont pointé du doigt la présidente de la commission des crédits, Nita Lowey, une élue démocrate de New York, un pilier pro-israélien de longue date qui a mené le plaidoyer pour le financement. Nita Lowey, qui prend sa retraite cette année, est juive.
Congress is advancing bipartisan legislation to build economic partnerships between Israelis, Palestinians and Americans.
The bill would foster economic cooperation and people-to-people peacebuilding programs.
Thank you @NitaLowey @JeffFortenberry @ChrisCoons @LindseyGrahamSC pic.twitter.com/CSTnzK9yOx
— AIPAC (@AIPAC) July 7, 2020
L’administration Trump a réduit à presque zéro le financement du développement économique et du dialogue de personne à personne. La partie économique du plan de paix de l’administration Trump repose presque entièrement sur des financements provenant de sources non américaines, principalement des pays riches en pétrole.
Le projet de loi « vise également à rétablir l’aide humanitaire et l’aide au développement aux Palestiniens afin de poursuivre la viabilité d’une solution à deux États en fournissant des ressources aux organisations travaillant en Cisjordanie et à Gaza », a commenté Mme Lowey dans sa déclaration de présentation de l’enveloppe.
ALLMEP, un groupe de coordination pour le dialogue de paix, a mené le lobbying. Le projet de loi est soumis à une nouvelle révision alors qu’il se dirige vers le comité plénier, puis vers la Chambre et enfin vers la réconciliation avec le projet de loi parallèle du Sénat. Cependant, la composante « dialogue et investissement » survivra probablement, car elle bénéficie du soutien des deux partis.
Par ailleurs, le projet de loi prévoit également 225 millions de dollars pour le financement de l’aide et du développement palestiniens, ce qui constitue également un pied-de-nez à la politique de l’administration Trump, qui a réduit ce financement à pratiquement zéro.